Riagán Darcy

Proposé par Jesse Coleman

Né en 1893 à Saint-Louis dans le Missouri, Riagán se revendique irlandais bien qu'étant américain de seconde génération. Ce sont ses grands-parents maternels qui sont venus s'établir dans ce pays pour fuir la Grande Famine qui faisait rage en Irlande. Son père était lié à la mafia irlandaise, plus particulièrement à la Famille de Saint-Louis, qu'il fut appelé à servir à son tour dès son plus jeune âge. C'est au coeur de la Prohibition, période faste pour les voyous et autres criminels plus organisés, qu'il fut transformé en vampire. Il en profita pour fuir la mafia et son état de naissance, devenant Renégat par nature et par éducation.

En effet, l'idée de se soumettre à un Maître ne lui a jamais beaucoup plu. En irlandais, son prénom veut dire "impulsif", et personne n'a jamais été aussi bien nommé (bien qu'il se soit adouci avec les années). Il a longtemps vécu de ville en ville, s'éloignant dès qu'un Traqueur paraissait un peu trop sur ses talons, trouvant des petits boulots sur le tas et/ou se sustentant de manière plus ou moins légale.

A présent, il tient un bar à la Nouvelle-Orléans, directement connecté au Dédale, où se rejoignent les vampires les moins légaux de la ville. Cependant, si Riagán est toujours Renégat, c'est plus un arrangement qu'autre chose. Abordé quelques années plus tôt par celui qui est maintenant l'Ombre de la Maîtresse, Jesse Coleman a proposé une entente à l'irlandais : Pas d'obligation de Rituel Pourpre ni de promesse de traque et en échange il lui sert d'informateur sur les va-et-vient des illégaux de la ville. Depuis, les deux se côtoient assez régulièrement et entretiennent une amitié-vache plutôt particulière.

Albert "La Misère" Looseleg

Proposé par Elena Tsvetanov, Alicia Wildfire

Albert est un zombi, à n’en pas douter : son allure de joli cadavre ambulant et le doux parfum de chair en décomposition l’accompagnant sont là pour le prouver.

Tête en l’air au sens le plus littéral du terme, ce qui lui a valu le surnom d'Albert “La Misère”, il ne se passe pas une semaine sans qu'il n'égare un bras ou une jambe quelque part dans la Nouvelle-Orléans. Aussi, les rues du Quartier Français sont souvent placardées d'affichettes demandant “AVEZ-VOUS VU CE MEMBRE ?”, suivi d'une photo d'une main ou d'un pied, souvent restés coincés dans un arbre ou dans un endroit étriqué.

Très loin de se plaindre de sa nouvelle condition d’outrepassé, Albert préfère profiter de son nouveau corps à l’épreuve des pires tortures : ancien artiste de cirque, il continue à travailler dans le domaine du spectacle, prêt à effectuer toutes les cascades les plus osées. Se faire scier en deux par un magicien ? Pas de problème. Faire l'homme-canon ? Avec plaisir ! Récemment, il a mis au point un numéro où il jongle avec plusieurs balles et sa propre tête. Il a cependant dû couper court lorsque celle-ci roula sous un meuble, y restant coincée pendant plusieurs jours. Cette belle capacité à pouvoir détacher ses membres est notamment due à plusieurs nécroses restées au niveau de ses articulations : mort démembré suite à un tour ayant - très - mal tourné, et son résurrecteur étant peu précautionneux et animé par l’idée d’arranger ce cadavre éparpillé, il lui est très facile de se séparer d’un bras ou d’une jambe.

Voyant sa résurrection comme une chance et non une malédiction, il n’est d’ailleurs pas rare de le voir se moquer ouvertement de son apparence ou de ses odeurs ; demandez-lui de vous serrer la main, il pourrait bien se l’arracher pour vous la tendre. D’ailleurs, très généreux dans l’âme, il est fréquent de croiser ses offres de location, proposant les services d’un bras, d’une jambe, ou d’un oeil pour une petite somme. Par exemple, pour ceux qui ont toujours rêvé d'un troisième bras pour se gratter le dos, ou pour ceux qui ont besoin d'aller jeter un oeil quelque part (Albert peut toujours voir par un de ses yeux si il est détaché de son corps).

Pour arrondir ses fins de mois, il travaille comme animateur au Zombieland Club, dont il est également devenu le délégué syndical.

Angus Saint-Cyr

Proposé par Nashoba Ogier d'Ivry

Ce très puissant vodoun est l'héritier direct de l'écrivain et poète Nathanaël Ogier d'Ivry (ou Nashoba Ogier d'Ivry), ayant vécu en Louisiane entre 1761 et 1792. Autocentré, sans scrupules, malgré des capacités qui auraient facilement pu lui permettre d'obtenir le titre de Baron, Angus n'a jamais rien fait pour s'impliquer dans la communauté de la Nouvelle-Orléans, dont il est pourtant natif et où il a vécu toute sa vie. Ces responsabilités lui auraient à son goût apporté plus de contraintes que de bénéfices... Cependant, les choses peuvent changer.

Disposant des archives de Nashoba, qui se sont transmises de génération en génération dans sa descendance, Angus est le dernier en date à avoir essayé de décrypter les mémoires de l'écrivain, contenant le secret de ses rituels. En effet, Nashoba lui-même était vodoun. Son inventité et les cultures dont il était issu lui ont permis de créer des sortilèges inédits, hybrides entre vaudou classique et chamanisme choctaw. Une lettre retrouvée récemment dans des tas de papiers d'époque oubliés semble indiquer que Nashoba avait découvert quelque chose de particulièrement énorme.

Angus ne résiste donc pas à la tentation : il déterre les os de son ancêtre, dont il vit dans l'ancienne maison, possédant un cimetière familial. Un sacrifice humain est nécessaire, mais il en faut plus pour faire ciller le vodoun, qui invite chez lui un sans abri qui ne manquera à personne. Insensible aux risques impliqués par la réanimation d'un vodoun mort depuis plus de 100 ans, Angus relève Nashoba, sans aide. Malgré son grand pouvoir, la reconstruction corporelle du zombi est imparfaite, mais peu lui importe, car c'est ses secrets qui l'intéressent. Il est extrêmement frustré de se rendre compte qu'atteint d'amnésie partielle, Nashoba est bien incapable de répondre à ses questions.

Malgré tout, Angus sait tirer son épingle du jeu : il phagocyte les royalties de Nashoba, qui les touche à nouveau maintenant qu'il est considéré comme "vivant ou assimilé". Le zombi, choqué par sa réanimation, est à l'heure actuelle incapable d'écrire. Angus le force à se "rendre utile" en posant comme mannequin pour la marque "Belle Morte", qui saute sur l'occasion. Un aussi vieux zombi, dôté de ce genre de notoriété, ça ne se refuse pas.