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 Il faut de l'encre pour écrire un contrat

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MessageSujet: Il faut de l'encre pour écrire un contrat   Il faut de l'encre pour écrire un contrat Icon_minitimeMar 8 Nov - 12:00

Avant on appelé ça un caraïbien sur la voie d'Ichéricou pour le conseil. Toujours à la recherche de nouvelles plantes aux vertus pas encore démontrer. Aujourd'hui on parle d'un taré qui fume tout se qui pousse. Alors oui Lukumi est toujours à la recherche de nouvelles plantes à fumer pour voir s'il y a des effets intéressants. Mais il ne faut pas oublier qu'il est un vaudou dans la pure tradition caraïbienne, il est donc incollable sur les effets de la flore de chez lui. Qui peut se vanter d'avoir un remède contre la syphilis qui pousse dans son jardin juste à côté d'un piments plus efficace que le via gra ? Et chez lui beaucoup de plantes se fument. Beaucoup de ces fumées aide à entrer en contact avec les loa. La fumée agissant comme un pont entre le monde des vivant et celui des esprits. Les feuilles de coca qu'il fume régulièrement le mettent en contact avec Grans Bwa. D'habitude Lukumi s'adresse à papa Zaka, mais ce dernier déteste la ville, du coup il fait la sourde oreille. C'est pas grave, il y a toujours un Petro pour tendre l'oreille à un wouga comme Lukumi. Et Grans Bwa est un loa petro de la nature à l'état très sauvage, il correspond très bien à notre cher vaudoun.

Il a très envie de découvrir tous les plaisirs que lui offrira la ville, mais avant il a une chose très importante à faire. Rare sont les vaudouns qui ont les tripes d'entreprendre le rituel qu'il vise, mais son état de santé et la vie qui lui reste font que rien ne lui fait peur. Il serait même prêt à jouer au poker avec le Baron Samedi en personne. D'ailleurs peut être bien qu'il le fera un de ces quatre. Mais d'abord, il lui faut certains ingrédients. Autant pour le fameux rituel que pour son confort de vie personnel. On lui a indiqué une « pharmacie » où il devrait trouver tout se qu'il lui faut. Après tout il est à la Nouvelle-Orléans, trop souvent considéré à tord comme le berceau du vaudou. Mais à coup sûr la ville où l'on peut le pratiquer le plus librement. Lukumi ne serait pas surpris s'il tombait sur une épicerie vaudou : « A la poupée qui sourie » ou « la pâte du poulet noir ». Mais non là c'est bien une pharmacie qu'on lui a indiqué. C'est bien étrange. Il n'est pas sûr de son coup. Mais bon, le grigris « anti-pigeon » de sa confection fait qu'un type lambda ne peut pas se payer sa poire si facilement. La pièce de huit posée sur sa peau se mettrait à rougir de chaleur aussi sec. Douloureux mais efficace pour savoir si la personne en face le prend pour un con. Attention ce n'est pas un détecteur de mensonge, non il aurait la peau roussie jusqu'à l'os.

Lukumi n'est pas à son premier grigris, il sait qu'il faut faire attention à la fonction qu'on lui donne, pour pas se prendre un retour de bâton à la con. Celui-là ne réagit que lorsque une personne cherche à lui faire faire une action qui pourrait lui nuire. Comme « tien prend cette bière tu vas voir comme elle est bonne. », la pièce chauffe, « ah be non tu peut garder ton verre au LSD. ». Bon c'est vrai qu'on ne lui a jamais proposé une bière au LSD, déjà, parce que si c'est pour avoir un apport sexuelle, il est rarement contre et ensuite parce qu'il n'a pas forcément la gueule de quelqu'un qu'on a envie de violer. Un jour quelqu'un lui à dit que son physique avait du caractère, il a aimé la tournure. Alors va pour ça. Lukumi se définie comme quelqu'un avec un physique qui à un caractère de merde.

Mais revenons à cette pharmacie : par papa Legba, c'est vraiment une pharmacie. Soit son grigris est à plat soit sa cache quelque chose d'autre...Bon on verra bien en entrent. Il pousse la porte et la fumée verdâtre de sa cigarette s’engouffre pour faire le tour de la pièce comme si elle avait une volonté propre. Pas de bol, il y a des clients qui ont l'air tout à fait norme. Les gens le regarde avec un mélange de méfiance et de pitié. Il faut dire que lorsqu'on parle de physique au caractère de merde c'est beaucoup due au fait que c'est quasiment tatouer sur sa tronche qu'il a eu un cancer il n'y a pas longtemps. Autant sa dégaine générale fait flipper les gens (entre la pilosité hirsute et la vieille coloration bleu éclectique, et la tenue générale chemise en lin pas de première jeunesse qui laisse voir les tatouages qui caches à peines, ou pas d'ailleurs les brûlures, jean troué sûrement avec des tâches de sang et le chapeau mythique dont il ne se sépare jamais) , autant le côté cancéreux qui s'accroche à la vie sa a tendance à attendrir les gens. Du coup sa donne toujours au pots pourrie d'émotions assez drôle.

« Kof kof kof...B'jour...m'sieur dame. »

La voix roque est tout à fait ce à quoi on s'attend de lui. Mais il y a une espèce de douceur dans sa voix en plus qui surprend toujours la première fois qu'on l'entend parler. Comme si du miel coulé sur l’œsophage à vif du monsieur.

Les gens le laisse passer. C'est souvent comme ça. Ce à quoi il répondait il n'y a pas si longtemps : « j'ai un putain de cancer. J'suis pas éclopé ! », il passe devant le type mais refuse de prendre la place des dames. La galanterie est aussi un trait incongrue de sa personnalité. Il attend donc patiemment.
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Skyler Skinner
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Il faut de l'encre pour écrire un contrat Vote_lcap26/30Il faut de l'encre pour écrire un contrat 160125120054759347  (26/30)

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MessageSujet: Re: Il faut de l'encre pour écrire un contrat   Il faut de l'encre pour écrire un contrat Icon_minitimeVen 18 Nov - 12:30

... Nan mais c'était quoi, ce délire ? Depuis quand Skyler avait-il du monde dans sa boutique ? La réputation de la Red Square Pharmacy n'était plus à refaire. Dans le quartier, et dans les quartiers alentours, tous les gens normaux évitaient d'y foutre les pieds, pour la très bonne raison que le mec qui tenait la maison - c'était à dire lui, donc - passait son temps à traumatiser les clients. Il n'y avait que trois types de personnes qui s'aventuraient chez lui : ceux qui savaient exactement ce qu'ils venaient chercher (et ce n'était alors pas des boîtes de doliprane). Ceux qui avaient raté l'information, généralement parce qu'ils n'habitaient pas dans le coin à la base, et qui rentraient chez lui par inadvertance (ceux là finissaient très vite par regretter leur initiative). Ceux, enfin, qui avaient l'humour bien accroché et que le comportement dérangeant du wiccan ne perturbaient pas plus que cela. Autant dire que ces derniers se comptaient sur les doigts d'une main - ou de deux mains tout au plus. La plupart d'entre eux vivaient dans l'immeuble, ou alors vraiment pas loin. Ca leur offrait probablement une motivation supplémentaire.

... Mais alors c'était QUOI cette file qui s'alignait derrière son comptoir, là, et qui l'empêchait de vraiment bosser ? Assis sur une chaise de bureau il avait le coude posé sur la tablette, la tête dans la main, et le visage déformé par une large expression blasée. On pouvait voir sa paupière inférieure tressauter à dix mètres.

"Raaaaaaaah... SUIVANT. J'ai pas toute la journée. Mais quelle bande de trous duc..."

Gagné. La petite dame au fond, avec la tête de perruche, venait de prendre l'une de ces expressions choquées qu'il adorait. Il lui décocha un sourire de victoire carnassier, ce qui eut raison du peu de calme qu'il restait à la cliente, laquelle prit la direction de la porte au moment presque exact ou quelqu'un d'autre en approchait pour rentrer. Il les regarda passer avec une expression incrédule. Sérieusement... ? Il n'avait pas vu ça depuis les premiers mois d'ouverture de la pharmacie, il y avait de cela... longtemps.

"Bonjour, j'ai besoin de pastilles pour la gorge s'il vous plaît...
- """Grosse""" soirée hier soir, hm ?
- Pardon ?"

Les sourcils levés du wiccan indiquaient qu'il ne sous-entendait pas juste une soirée particulièrement alcoolisée.

"Elles sont un peu volumineuses, mais j'imagine que ça devrait pas être un problème majeur pour vous."

Visage pincé, le client paya et repartit aussi vite qu'il était arrivé. Skyler le regarda faire en ricanant, tandis que le suivant approchait. Son expression caractéristique laissait entendre que Skyler n'aurait même pas besoin d'ouvrir la bouche pour effrayer celui là. Ses yeux réprobateurs semblaient incapables de se détourner de ses tifs multicolores. C'était l'une de ces fois où Skyler se trouvait l'envie de raser le second côté de sa tête aussi. Il avait une crète rouge dont les pointes allaient progressivement vers le violet foncé, couleur qui recouvrait aussi ses côtés rasés. Sa multitude de piercings et l'état complètement destroy de sa blouse de pharmacien n'avait pas l'air de lui paraître beaucoup plus engageant. Et encore... il ne voyait pas ce qu'il portait en dessous.

"Un problème, tête d'oeuf ?
- Hm... Voici mon ordonnance."

Skyler soupira lourdement. Il avait l'air d'avoir envie de tout, sauf de faire son boulot. Il parcourut le papier des yeux, complètement blasé. Cette file qui n'en terminait pas lui cassait jusqu'à son envie de se foutre du mec en face de lui, et pourtant, il y aurait eu de quoi faire. Notamment parce que son toubib lui avait mis une boîte de suppositoires. C'était toujours la plaisanterie facile. Le wiccan jeta le papier sur le comptoir avec humeur et enfonça les mains dans ses poches.

"J'vais vous chercher ça..."

Il disparut dans l'arrière boutique un petit moment, le pas traînant, la démarche nonchalante. Quand il revint, il avait retoruvé son habituelle banane moqueuse. Fallait pas déconner, non plus.

"Tenez. Mais je vous préviens, j'sais pas si ça va passer... C'est pas fait pour transpercer le ciment."

Et hop. Un client en moins, définitivement. C'était rare qu'un cul bétonné se pointe une seconde fois chez lui. Le visage d'après lui était familier. Il lui accorda un sourire beaucoup plus aimable qu'aux autres, et le gamin eut même droit à un clin d'oeil, tandis qu'il lui glissait quelque chose sur la tablette.

"Hey. Salut Swan. C'est cadeau ce mois-ci, j'commençais à me lasser de ta petite gueule d'ange."

Suite à un échange oculaire visiblement incompréhensible pour le reste du monde - ou du moins des personnes présentes dans la pharmacie - le dénommé Swan prit la direction de la sortie, et la file avança encore. Ça n'en finissait pas. Il allait criser.

Au moment exact où il hésitait à tirer Rictus de son sommeil pour qu'avec toute sa mauvaise humeur du réveil, elle aille claquer ses mâchoires aux mollets de quelques gugusses afin de libérer de la place dans la pharmacie, une nouvelle personne encore fit sonner la clochette de l'entrée. Skyler voulut rouler des yeux agacés, mais ses prunelles gris-jaune dérangeantes tombèrent alors sur le type qui venait de débarquer, et il se figea sous l'effet d'une surprise agréable.

Ah. Bah voilà qui allait lui sauver la journée... Les clients qui hésitaient encore commencèrent à faire mine de partir. Seuls quelques irréductibles paraissaient vouloir rester encore un peu mais quelque chose lui disait que si il tapait la conversation suffisamment longtemps à l'énergumène qui venait d'arriver, sa boutique retrouverait rapidement son manque de fréquentation habituel.

Prédateur, le wiccan attendit que l'espèce de cadavre sur pattes arrive à son niveau. Il le dévisageait lentement, des pieds à la tête et de la tête aux pieds. Sans gêne, pour changer.

"Désolé mon pote, mais j'crois que tu t'es trompé d'endroit. Les pompes funèbres, c'est trois rues sur la gauche, et encore une fois à droite."

... Ah. Il n'avait pas pu se retenir. C'était trop tentant. Sous le comptoir, Rictus émit un ronflement bruyant. Elle était en train de se réveiller. Ou bien elle l'était déjà et essayait de dormir quand même, mais ce monde indécent l'en empêchait.
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MessageSujet: Re: Il faut de l'encre pour écrire un contrat   Il faut de l'encre pour écrire un contrat Icon_minitimeSam 19 Nov - 11:05

Des clients partent, mais avec rien dans les mains. C'est étrange ça, pour quoi entrer dans une pharmacie si on ne repart pas avec une boite, ou un sirop ? Les mœurs peuvent parfois sembler étrange au caraïbien qu'il est, mais il ne juge pas pour autant...ou si peut.

Lukumi se rend très vite compte que la pharmacie est spéciale. D'un par ce qu'il est entrée clope de coca à la bouche et qu'il ne s'est pas fait jeté par le grand chef, ensuite parce que le dit grand chez avait autant la gueule d'un pharmacien lambda que Lukumi celle d'un athlète ayant fait une carriére totalement clean. Aussi agréable que Ogun dans ses mauvais jours. Malgré sa coupe de cheveux, le vaudoun arrive à imaginer sans mal le type derrière son comptoir en uniforme de la marine rapiécé posant sa mains dans une poêle où brûle du rhum en sermonnant les gens au tour dans un langage fleurie.

En fait, on se croirait presque à la maison entouré de loa ici. Lukumi est pris d'une crise de toux qui camoufle à la perfection un rire. Les clients commencent a déguerpir, l'humeur du pharmacien y est pour beaucoup, mais la fumée verdâtre qui suit le vaudoun partout et semble tourbillonner autour de lui ne doit pas aider non plus. Aux regards méprisant lukumi fait un clin d’œil complice. Les gens d'ici ne sont pas habitués à la fumée de ces plantes exotiques pour eux. Il se pourrait bien que certains finissent par voir des morts s'ils restent trop longtemps dans ce smog. Lukumi adore faire voir des choses aux personnes crédules. Même pas besoin de se mettre en danger en invoquant qui que se soit, il suffit juste de les assommer avec un petit mélange de sa fabrication. Qu'est-ce qu'il a pue se marrer en faisant fuir les touristes.

Enfin il touche au but. Lukumi se laisse dévisager, il aime cette phase d'approche où les deux parties ne savent pas encore à quoi elles ont affaires. La réflexion du pharmacien fait naître une sourire tout aussi carnassier qui semble s'étirer à l'infinie sur le visage du mulâtre et le fait éclater d'un rire tonitruant. Un rire d'outre-tombe et le brouillard vert forme des spirales rapides autour de son chapeau en s’enlevant dans la pièce.

« Merci d'l'info l'ami. J'la transmettrais à mon cancer, ça pourrait l’intéresser. »

La réponse n'a pas pour but de mettre son interlocuteur mal à l'aise ni de plomber l'ambiance. C'est juste l'humour qu’apprécie Lukumi et il pense avoir trouver quelqu'un pour l'apprécier tout autant. C'est à son tour de détailler se qu'il voie en face de lui. Clairement, il n'est pas vaudoun, mais le caraibien doit avouer qu'il est jaloux de la blouse, en violet ou pourpre elle irait parfaitement bien avec son chapeau.

« On m'a dit que si j'voulais des remèdes un peut hors norme, c'est à ici qu'il fallait qu'je m'adresse. Est-ce que je m'suis trompé ? »

Subtile, Lukumi ? Non, ça se saurait si c'était le cas. Il est du genre à faire des détours, sauf peut être qu'en il s'agit de certaines femmes. Malheureusement pour le reste du monde, ces femmes là, il n'en croise pas souvent. Alors même s'il est capable d'être agréable, il reste quelqu'un avec un physique au caractère de merde, on ne l'oublie pas. Il est doté de cet aplomb qu'on ceux qui son,t passer tellement prés de la mort qu'ils ne s'encombrent plus des convention qui ne font de ralentir la vie. A quoi bon faire des détours quand le chemin le plus rapide d'un point A à un point B reste la ligne droite ?
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MessageSujet: Re: Il faut de l'encre pour écrire un contrat   Il faut de l'encre pour écrire un contrat Icon_minitimeDim 20 Nov - 23:05

Parfait ! Encore trois clients qui se barraient parce qu'ils ne supportaient visiblement pas l'odeur de la clope du nouveau venu, voilà qui l'arrangeait. Ça n'avait même pas été calculé dans le sens où ce n'était vraiment pas le genre de la maison d'empêcher les gens de faire leur vie quand ils rentraient chez lui. Ils pouvaient bien se piquer avec de l’héroïne dans un coin si ça leur chantait et si les flics n'étaient pas dans le coin. Tant qu'ils ne mettaient pas sa pharmacie sans dessus dessous et qu'ils ne l'emmerdaient pas tandis qu'il était en train d'essayer de faire son (vrai) travail, il n'était pas chiant.

Juste extrêmement moqueur. Mais eh... Fallait bien profiter de ce qu'on avait, hein ? Quel était l'intérêt de bosser dans une pharmacie si il ne pouvait pas charrier les petits vieux sur leur incontinence et les mourants sur leur date de péremption en approche ? Puis c'était dit : en étant à la fois membre du Talion, de la W, trafiquant d'hormones et pharmacien, il avait beaucoup trop de boulot pour une seule personne, si bien que ça l'arrangeait largement que les  gens fuient sa boutique.

Il laissa donc le nouvel arrivant approcher. Il avait pas l'air ennuyeux, lui... L'odeur de ce qu'il fumait ne le dérangeait pas non plus. Friand de nouvelles expériences et absolument pas prudent pour un sou, le wiccan se laissait prendre au jeu. Mais un client étant un client, Skyler ne pouvait pas se permettre de le laisser s'en sortir sans une blague bien placée sur son état de santé. Surtout que dans le cas  de ce type, la santé paraissait bien bien pourrie. Il n'aurait pas été étonné de l'entendre se mettre à sonner à la façon d'un téléphone : "tudut tudut, batterie faible ! Veuillez rebrancher le corps dans le cercueil".

Et finalement, il fut à peine étonné de voir le type esquisser un sourire aussi large que le sien. Il avait senti dès le départ qu'il y avait un truc, chez lui, qui le différenciait de la masse terne  des autres. Ravi, le pharmacien laissa son propre rictus s'agrandir, au fur et à mesure que l'homme en face de lui explosait de rire, puis lui répondait finalement par un trait d'esprit qui était parfaitement au goût de Skyler. Le wiccan, hilare à son tour, riait lentement sans perdre son expression prédatrice. Il pointa le cancéreux d'un doigt nonchalant, son regard perçant accompagné de ce qui ressemblait vaguement à de l'approbation. Néanmoins, lire dans ce gris jaune perturbant était souvent bien difficile.

"Alors toi déjà, je t'aime bien..."

Tous ces rires avaient finis par réveiller Rictus qui trouva donc le moment opportun pour sauter sur la chaise de bureau et, depuis cette dernière, pour bondir sur le comptoir de la pharmacie. La chaise valdingua dans l'arrière-boutique sans que cela paraisse perturber Skyler ne serait-ce qu'un peu. La hyène, perchée comme un chat, descendit au niveau de son maître. Elle mit sa tête à côté de la sienne afin de dévisager son interlocuteur avec une curiosité féroce. Elle avait la dalle. Elle aurait certainement préféré le bouffer plutôt que de le regarder dans les yeux.

Des clients émirent un petit cri affolé, et quittèrent encore la boutique. Parfait. Sauf l'intéressant personnage, il n'en restait plus que deux autres, qui semblaient avoir le cœur bien accroché. Et probablement un peu d'habitude, à en croire leur expression blasée.

Il ne fut pas surpris d'apprendre que le type cherchait des remèdes spéciaux. Quand une énergumène de ce genre se pointait dans la pharmacie, c'était généralement pas pour acheter un tube d'anti-verrues. Il plongea une main dans sa poche.

"Hm hm... Il se pourrait bien que tu trouves ton bonheur ici. Tout dépend de ce que tu cherches..."

Puis après un long regard appuyé, il se détourna en direction des deux clients restants.

"Hep. Vous là... Venez un peu par là."

Il se regardèrent, sourcils froncés par l'étonnement, mais l'ordre leur paraissait si décalé qu'ils n'osèrent même pas le contredire. Ils approchèrent et arrivèrent au niveau du comptoir au moment exact où Skyler sortait la main de sa poche et leur soufflait à la figure une poudre verte lumineuse particulièrement fine et voyageuse, qui leur arriva donc en pleine face et qu'ils ne purent que respirer.

"Je crois bien que vous n'avez plus rien à faire ici... D'ailleurs vous avez oublié être venus. Vous allez ressortir et bien gentiment aller faire vos courses ailleurs."

Les clients, l'air complètement shootés, lui firent un sourire ahuri avant de se retourner pour quitter la boutique. Ils durent se battre un peu pour savoir qui allait passer la porte en premier. C'était un équivalent des talismans de confusion dont Skyler était spécialiste. Il tentait de nouvelles formes... C'était toujours un peu rigolo. Surtout quand il s'éclatait sur les références potteresques.

"Hey, c'est que ça ressemble vraiment à de la poudre de cheminette... ! Bon. Revenons en à nos moutons... Tu cherches quoi ?"

C'était au tour de Rictus de rire sans pouvoir s'arrêter. Ah. L'abrutie devait avoir inhalé un peu de poussière magique, et maintenant elle était en train de péter sa durite. A moins que ce ne fut la fumée ? Skyler croisa des bras nonchalants, prêt à fermer sa boutique au public dès lors que l'homme aurait prononcé les mots magiques. Ou bien, si il était moins drôle, à lui présenter sa collection de joujoux plus légale.
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MessageSujet: Re: Il faut de l'encre pour écrire un contrat   Il faut de l'encre pour écrire un contrat Icon_minitimeMer 30 Nov - 9:49

Le sourire de Lukumi persista de concert avec celui du type en face de lui. Deux humours aussi pourries que cyniques qui se rencontrent…La confirmation du doigt pointé suivie des paroles ne firent que conforter le mulâtre qu’il n’est pas vraiment dans une pharmacie et que c’est les autres clients qui se sont perdue en entrant ici.

Une chose sort de sous le comptoir pour sauter sur la chaise. Lukumi croie d’abord voir un un chien. Mais c’est un truc bien plus énorme. Et c’est quand les cries affolés derrière lui retentissent, qu’il prend conscience que c’est une hyène. Une Hyène ? Par les loa…Ce type a une hyène de compagnie sous son comptoir. Le caraïbien a beau avoir l’habitude des animaux exotiques et plutôt dangereux, la hyène c’est quand même autre choses que le serpent ou la mygale aussi vénéneux soient-ils.

Il faut un mouvement de hanche pour reculer, mais se ravise. Finalement, le vaudoun est plus faciné qu’apeuré par la bête. Il n’ira pas jusqu’à tendre une main, mais il soutient son regard plus que celui de son maître. Peut être qu’il ne porte pas de lentilles de couleurs finalement. Des idées fusent dans sa tête. Quels genres de grigris il pourrait obtenir avec un peut de son urine ou d’un croc ? Est-ce bien raisonnable de se le demander ? Il y a peut de chance pour que le propriétaire de cette créature lui cède une canine.

L’ambiance change et l’hilarité quitte le vaudoun, les choses deviennent un peut plus sérieuses. Mais peut-il parler librement devant les deux clients qui restent ? Il soutient le regard du non-pharmacien attendant qu’il prenne l’initiative.

Le doute n’est plus permis. Le gus travaille des deux mains. C’est un sorcier. Une première pour Lukumi. Sur son île il n’y en a pas. Il n’a aucun préjugé sur eux, au contraire, il éprouve même de la curiosité. Finalement, il aura peut être sa marchandise sous une autre forme que celle à laquelle il s’attendait. Mais pour lui, ce n’est pas un soucie. Il regarde les clients sortir avec un ricanement mauvais. Le tour de passe passe est plutôt amusant, et bien utile. Il aimerait bien avoir le même pour envoyer les touristes voir ailleurs.

Qu’est-ce qu’il cherche ? La liste est longue, mais les plus urgent d’abord. Il sort un papier de sa poche. Non il ne s’est pas embêté à apprendre par cœur le nom de ces truc. Il connait déjà toute la flore, pour quoi se casser la tête pour des médoc contre ses cancers ?

« Ok, il m’faut de l’Erlotinib en intraveineuse ou du géfitinib et du Bévacizumab ou un équivalent, j’suis pas contrariant. J’ai pas vraiment l’temps d’aller dans un hôpital du coin pour y passer trois jours les fesses à l’air et avoir la même chose…»

Une crise de tous le secoue violement, lui faisant lâcher le papier. Il farfouille sa poche pour en sortir un mouchoir imbibé de icalûtêpoüe et se le colle sur la bouche et le nez. Les vapeurs font effet et la toux se calme. Ses poumons brûlent moins, mais c’est temporaire il le sait.

« Après si t’as quelque chose à m’proposer d’un genre différent sa peut m’intéresser aussi. »

Il n’est absolument pas fermé aux propositions d’un autre type qu’il peut lui proposer. Même si sa ne met pas en jeu la biochimie.
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MessageSujet: Re: Il faut de l'encre pour écrire un contrat   Il faut de l'encre pour écrire un contrat Icon_minitimeJeu 1 Déc - 11:19

Ah... Rictus avait-elle réussi à foutre les jetons à l'un de seuls clients intéressants qu'il avait eu de la journée ? Le regard fixe toujours aussi perçant, sans se départir de son sourire, Skyler analysait les réactions du nouveau venu, sur lequel l'apparition de la hyène avait eu un effet notable. Si il avait failli avoir un mouvement de recul, il le contint bien en attendant parce que ça ne se vit qu'à peine. La manière dont il soutenait le regard de l'animal avait quelque chose de marrant. Comme si il la mettait au défi de lui faire quoique ce soit qui justifie qu'il ressente un brin de réelle trouille.

Skyler n'était pas certain que ça soit l'idée du siècle de défier Rictus de cette manière. L'animal était certes con comme ses pieds, mais restait tout de même capable de reconnaître une provocation dont il était la cible. Cette hyène avait un caractère de merde. Elle ne pouvait bouffer personne sans l'autorisation explicite de son maître, mais elle restait capable de pincer des mollets très fort, lorsqu'elle était mécontente. Les yeux ronds, et malgré une expression neutre difficile à analyser, elle se mit à émettre un grondement sourd.

Elle n'aurait cependant pas le temps de faire quoique ce soit de plus, car elle respira un peu de la poudre verte que Skyler avait utilisé pour se débarrasser des derniers indésirables, ce qui lui valut de partir planer loin de toute autre considération. Ça allait laisser le temps à Skyler de discuter avec son client un peu plus librement. Sans avoir à dompter son familier pour l'empêcher de foutre un bordel monstre dans la pharmacie, quoi.

On en venait à ce qui les intéressait vraiment tous les deux : le deal quelconque qu'ils avaient à passer. Quand le type sortit le papier  de sa poche, Skyler était loin de s'attendre à ce qu'il lui énonce une liste de médicaments parfaitement banals contre le cancer, et il parut se figer durant l'espace d'une seconde, suite à laquelle ses traits se tassèrent, légèrement déçus. Bien sûr, ce mec n'avait pas l'air d'avoir d'ordonnance, ce qui impliquait donc qu'il avait effectivement eu raison de venir voir Skyler plutôt que quiconque d'autre. Il était probablement le seul pharmacien du coin à distribuer ses stocks illégalement aux clients qui laissaient entendre qu'ils en avaient vraiment besoin, mais quand même. Il avait cru qu'il allait pouvoir s'amuser un peu mieux que ça, suite à la très bonne impression que ce type avait fait sur lui en débarquant.

"Hmm trois jours les fesses en l'air c'est pas tout le temps désagréable, mais dans ce contexte... Tu parles d'un bad trip."

Subitement le rire de Rictus l'agaçait, et il lui fila une petite claque à l'arrière de la tête, le visage transformé par une nouvelle vague de mauvaise humeur.

"Oh, ferme là un peu..."

L'animal se la boucla immédiatement et eut une réaction aussi violente qu'elle était spontanée. La hyène se tourna vers son maître dans une attitude crispée et lui grogna dessus avec mécontentement. Les yeux du wiccan soutinrent ceux de la bête, passablement blasés. On l'entendait presque penser : "Vraiment ?". Il sortit la main de sa poche avec nonchalance et l'air de rien, souffla une dernière nuée de poudre verte à la tête de la hyène qui se mit à éternuer frénétiquement en descendant du meuble. Rictus se mit à tourner en ronds, comme pour essayer d'attraper sa propre queue... tout en continuant d'éternuer.

Du côté comptoir, le client avait failli crever durant une quinte de toux interminable à la fin de laquelle Skyler décida de lui répondre en des termes vaguement détournés :

"Je suppose que je peux te trouver ça, indépendamment du chiffon sur lequel ton docteur a l'air de ne pas avoir griffonné."

Et c'est à ce moment que l'homme rajouta quelque chose qui raviva brutalement son intérêt. Une lueur intense dans les yeux, le pharmacien se tourna vers lui et laissa un sourire mauvais s'étirer sur son visage. Il posa les coudes sur le comptoir et soutint sa tête dans la coupe que formait ses mains jointes. Il leva un sourcil joueur :

"Et de quel genre exactement ? Pour éviter d'aller bouffer les vers trop vite ou bien pour arrêter de souffler comme un vieux coucou déglingué ? A moins qu'on change entièrement de registre..."

Il leva un bras comme pour présenter un trésor virtuel qui se serait approximativement trouvé derrière lui.

"Demande, l'ami... Et il se pourrait qu'un océan de possibilités magique s'ouvre devant tes yeux ébahis."

Skyler n'avait pas pour habitude d'exposer sa marchandise au premier venu comme si il s'était agi d'un catalogue dans lequel piocher. Quand on venait le voir, il fallait avoir une idée précise en tête. C'était d'autant plus vrai qu'en temps que dealeur de sorts pour la W, il faisait bien souvent du sur mesure. Si cet homme voulait quelque chose de lui, il allait falloir qu'il en face la demande explicite. Le wiccan sortit de sa poche la fiole de sang qu'il avait souvent sur lui pour activer ses sorts sans avoir à se couper plus que nécessaire. L'objet restait en suspens entre son visage et le comptoir sans qu'il en laisse deviner l'utilité. Il attendait d'avoir une bonne raison de l'utiliser.
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MessageSujet: Re: Il faut de l'encre pour écrire un contrat   Il faut de l'encre pour écrire un contrat Icon_minitimeVen 2 Déc - 14:12

La bête se met à grogner se qui fait sourire le vaudoun. Lukumi se demande s’il aurait le temps de sortir son couteau si elle l’attaque. Ou alors juste de prononcer les mots pour que Grans Bwa prenne le relais. Les animaux sauvages c’est son truc à lui. C’est d’ailleurs peut être bien l’influence du loa petro qui le pousse à défier le fauve. La fumée se concentre autour de lui. Si le loa petro n’a pas encore passé le portail, il n’est pas loin du vaudoun et se délecte d’avance de la potentielle réaction de la hyéne.

Mais ça, il ne le verra jamais. La bête inhale la poudre verte et semble aimer ça. Elle laisse les deux hommes et part dans son délire. A la réflexion du sorcier Lukumi souri. Il a autant envie de retourner dans un hôpital que de faire une soirée partouse avec le Baron Samedi.

« J’te l’fait pas dire. »

La crise de toux fit tomber au sol la cigarette de Lukumi et le lien avec Grans Bwa se coupa aussi sec. Il ralla. Tout est à refaire. Demander la permission à Papa Legba et attirer de nouveau l’attention du loa petro. Mais il ne le fera pas. D’un parce que c’est long toute cette histoire et de deux parce qu’il y a de grandes chances que Grans bwa n’apprécie pas d’être appeler deux fois d’affilés surtout qu’il n’a rien eu à la première. Le caraïbien est bien conscient qu’il devra faire un beau cadeau au loa petro et le plus vite sera le mieux s’il ne veut pas se le mettre à dos. Il se sent tout nue sans loa à proximité de lui. Mais bon, il lui reste la pièce de huit et un couteau ça devrait le faire. Il ramasse la cigarette et finie de l’éteindre dans sa main. Une légère odeur de chaire brûlée monte à ses narines et la fumée verte disparait aussitôt de la pièce.

Lukumi ne fait pas de remarque. Il n’a pas prétendue qu’il tenait une ordonnance dans les mains et ne comptait pas le faire. C’est bien pour ça qu’il est venu ici exactement. Il regarde le manège du pharmacien. Ce genre de sourire, il ne le connait que trop bien. Celui qui te dit « viens jouer avec moi si tu t’en croie capable ». Lukumi est capable de beaucoup de choses. Surtout avec sa façon de pratiquer le vaudou. Ça ne veut pourtant pas dire qu’il est tout puissant. Certaines branches lui restent inaccessibles comme manipuler les morts. Il ne sait pas de quoi la personne en face de lui est capable, mais sa tombe bien, elle non plus ne connait pas l’étendue des pouvoirs du mulâtre.

Plus l’autre parle et plus Lukumi se dit qu’il pourrait trouver des choses incroyable ici. Il retire son mouchoir et révèle un sourire tout aussi dangereux qu’on lui offre. Il se demande qu’est-ce que pourrait bien donner l’union de leurs deux magies. Est-ce que ça était seulement tenté par quelqu’un un jour ? Est-ce qu’il aurait seulement un mage pour accepter de tenter le coup avec lui ? Et est nèe une de ces idées à la con comme lui seul en a le secret.

« Ma rencontre avec les vers est quasiment planifiée, je ne cherche pas à l’éviter, bien au contraire. »

Ah ça non ! Lorsqu’il aura fait le contrat avec Papa Legba, hors de question de tenter d’y échapper par quelques manières que se soit. La mort ne lui fait pas peur. Il a presque hâte de passer le portail. Même si c’est pour passer une partie de l’éternité au service du Loa.

« On parle d'régénération spontané là. Un amis loa s’est occupé d'mon cancer. Mais ce coup d'main m’a coûté mon poumon gauche. J'ne pense pas que Papa Loco apprécie que j'récupère ce que je lui ai donné. Par contre les métastases ont emportés pas mal d'mes alvéoles. »

D’où la toux persistante qui lui pourrie littéralement la vie. Ajouté à ça le début de cancer de la gorge qui a été dépister à temps, et on obtient Lukumi. Le vaudoun cancéreux qui veut offrir ce qui lui reste de vie pour aller encore plus loin dans son art.

« Alors si tu m'dis que t'es capable d'réparer le poumon qui m'reste et arrêter d'cracher mes tripes à chaque fois que j'me marre un peut trop fort, par le Baron, il s'peut que j'sois prêt à y mettre le prix. »

Améliorer sa fin de vie ne serait pas un luxe. Combien de grigris il à raté à cause d’un cracha de sang mal tomber ? décidément, il a bien fait de venir.
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MessageSujet: Re: Il faut de l'encre pour écrire un contrat   Il faut de l'encre pour écrire un contrat Icon_minitimeDim 4 Déc - 22:55

La fiole levée à hauteur de son oreille, Skyler avait les yeux fixés sur son client et il l'écoutait avec un intérêt qu'on aurait pu qualifier de flippant faute à leur lueur perçante, bercée d'un machiavélisme suave. Il n'était donc pas question de retarder la date de sa mort et encore moins de le guérir de son cancer. Ça n'était pas plus mal, parce que c'était quelque chose que même Précieuse, Adrian, lui et tous les meilleurs wiccans de la ville n'auraient probablement pas pu accomplir même en s'y mettant tous ensemble et en déballant tous leurs moyens. Ça avait déjà été tenté, et tous les participants au rituel étaient morts comme des cons. Jouer avec la vie, ou plutôt avec la mort, c'était juste quelque chose que la Wicca n'admettait pas. C'était comme ça. Ils pouvaient faire beaucoup de trucs mais ça, ça n'en faisait pas partie.

Il était donc beaucoup plus intéressant que le vaudoun cherche à atténuer ses symptômes. Parce que c'était un vaudoun. Skyler s'en était un peu douté, quand il avait vu sa gueule, sa dégaine, les accessoires qu'il transportait. Il était habitué à voir ces mages de mort traîner un peu partout autour de lui : c'était pas comme si Lakisha, l'une de ses relations de plus longue date, en faisait partie, mais un peu quand même. Puis là il venait de lui parler de loas, alors les derniers rares doutes qu'il aurait pu avoir s'envolaient. Ça ne lui faisait ni chaud ni froid : quand on faisait partie du Talion, les inimitiés entre outres n'avaient juste aucun sens. L'ennemi était le Norme, et pour cette même raison, Skyler était simplement satisfait que ce type n'en soit pas un. Ça serait plus facile de lui faire confiance.

Les yeux plissés, le punk jaugeait la situation qu'on lui exposait. Parce que ça n'était tout de même pas rien, même compte-tenu du fait qu'il n'était pas question de soigner le gugusse mais juste de lui permettre une fin de vie plus douce, sans cracher ses poumons. Bosser sur un cancer, surtout aussi avancé que celui là lui donnait l'impression d'être, c'était du travail d'orfèvre, réservé aux experts.

L'expression concentrée du pharmacien disparut au profit d'un nouveau sourire de charognard. Confiant, joueur comme il était, comment aurait-il pu laisser cette occasion passer ? Il était l'un des meilleurs wiccans de la ville, et en plus, il était docteur en pharmacie. Ce mec aurait difficilement pu mieux tomber. Il pencha la fiole de sang dans sa main. Une goutte tomba sur le comptoir, au niveau du rond de bois dans lequel le sort de fermeture de la pharmacie résidait. Dès qu'il fut activé, les fenêtres "s'éteignirent" brutalement, aussi noires que si elles avaient été peintes. La porte se verrouilla. Les lumières de la pharmacie s'allumèrent. Les gens dehors allaient provisoirement oublier la présence de la boutique, ou plus précisément l'éventuel besoin qu'ils pourraient avoir d'y rentrer. Ils seraient tranquilles tant que la protection serait activée.

"Abracadabra... Je pense pouvoir faire quelque chose pour toi. Si tu veux bien me suivre..."

Il posa la fiole de sang sur le comptoir et avec souplesse, indiqua à ce tout nouveau client de la W (qui s'ignorait peut-être) la direction de l'arrière boutique. Il attendit qu'il passe avant de le suivre, la hyène sur les talons toujours en train d'éternuer. Il était sur le point d'ouvrir la trappe du sous-sol lorsque, subitement, il se souvint qu'il oubliait quelque chose.

"...Ah. Attend."

Il fit demi tour, mains dans les poches, démarche nonchalante. Il  s'arrêta devant une étagère lourde qui n'était généralement pas réservée aux commandes des clients particuliers, mais plutôt à celles des hôpitaux qui passaient par lui pour enchanter quelques uns de leurs ravitaillements médicamenteux. Il observait les rayons avec un air blasé magistral. Il commença à fouiller les tiroirs sans grand enthousiasme. Ok, donc. Ici l'Ertnolib... Et du géfitnib, il aurait l'embarras du choix, comme ça. Du Bévacizumab.. Bim ! Ils y étaient. Les bras chargés de boites, il revint vers le vaudoun et lui refourgua tout sans grande délicatesse.

"Hop ! Cadeau."

Ouais. Il lui offrait. Il aurait pu lui facturer le service, mais comme il était sur le point de se saigner à blanc pour acheter un sortilège de haut niveau à l'un des deux dealeurs de sorts de la ville, Skyler considérait qu'il pouvait bien lui faire cette fleur. Disons que ces médocs seraient un bonus. Un "cadeau d'inscription". Bon, pas dit que le gusse aurait le temps d'aller jusqu'au bout de sa carte de fidélité avant d'aller faire son ultime bain de boue, mais peu importait.

Il ouvrit du pied la trappe qui menait à la cave et commença à descendre prudemment, certain que Rictus allait bientôt vouloir foncer dans ses jambes afin d'être la première à arriver en bas. Ça ne manqua pas. Elle tapa dans son genou, qui se plia un peu. Mais il avait prévu le coup et s'était bien accroché. Il ne tomba donc pas.

"... On va avoir plusieurs options. Déjà, au niveau du format. Ça peut se présenter sous diverses formes : pilules à gober, un peu comme le cacheton standard. Bol dans lequel il faudra juste que tu mettes de la flotte et que tu la boives. Joujou à porter sur toi en permanence, mais ça serait pas mon choix premier. Notamment parce que je suis tellement bon en magie de l'eau que tu serais triste de te contenter de mes capacités en rituelle. Qui sont excellentes aussi, soit dit en passant. Ah. Fais gaffe à ta tête, et il y a une marche pétée donc évite de cracher tes poumons au moment de poser le pied dessus, ça serait con de mourir prématurément le crâne brisé sur le béton d'un sous-sol de contrebande..."

Vaniteux Skyler ? Si peu, si peu... Il parvinrent à une cave immense où ordinateurs, machines, microscopes et autres grimoires, bols, marteaux, burins et cartes pleines de schémas runiques se partageaient l'espace. Il y avait là aussi des étagères remplies. Le pharmacien indiqua d'un geste souple un canapé en cuir noir installé dans le fond, à côté d'un frigo, autour d'une table basse en verre. Il y avait une autre table, baignée de la lumière froide d'une lampe qui donnait l'impression d'être dans une salle d'interrogatoire. Vues les traces rouges qui traînaient à sa surface, on comprenait assez rapidement qu'elle avait peut-être effectivement servi à ce genre d'activités par le passé.

"... Après, il faut aussi prendre en compte les effets possibles. Selon ce qu'on décide de faire, la méthode ne sera pas forcément la même, bien que souvent il existe plusieurs biais pour atteindre un même résultat. On peut vouloir se contenter de baisser la probabilité pour que ton corps décide de partir en vrille et en quinte de toux, mais à cela près ça ne changera rien à ton désagrément quotidien. On peut aussi tromper ton corps. Tes alvéoles seront toujours aussi dégueulasses mais ton organisme n'en aura juste rien à taper, tu ne sentiras même pas la douleur, ça sera comme si tout allait bien, sauf que tout ira mal. C'est les deux solutions les plus faciles. Pour te guérir réellement, même dans une certaine mesure, ça va demander plus de subtilité. Avec un bain, on peut éventuellement choisir d'échanger l'état de merde de ton poumon contre celui d'un autre de tes organes au choix, dont tu pourrais avoir moins besoin. Le souci des bains, c'est que c'est long, et ça demande plusieurs séances. J'sais pas exactement combien de temps tu comptes encore traîner dans le coin. Par contre ce qui est bien, c'est que comme c'est de la minérale, l'effet est définitif. Tout le reste te demandera de gober un truc à intervalle régulier pour maintenir l'effet."

Il s'installa lourdement dans un fauteuil et sortit de sa poche une roulée préparée d'avance qui s'alluma toute seule dès qu'elle atteint ses lèvres. Il ne pouvait plus se passer de ce tour de passe passe. Il leva une jambe afin de poser sa cheville sur son genou, croisa les bras derrière la tête, et leva le menton dans la direction du vaudoun, sourcils haussés. Il avait suivi ? C'était le moment pour qu'il indique ses préférences ou pose toutes les questions qui pourraient l'aiguiller dans son choix.
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MessageSujet: Re: Il faut de l'encre pour écrire un contrat   Il faut de l'encre pour écrire un contrat Icon_minitimeJeu 29 Mar - 13:11

Le vodoun se sent pris au piège. Il porte la main sur sa pièce de huit à son cou, mais aucune chaleur ne s’en dégage. Le type en face de lui n’est pas en train de la jouer à l’envers. Pourtant il a du mal à se détendre quand la lumière ne parvient plus dans la pièce. Le petit manège avec le sang n’a pas échappé à Lukumi. Peut être un point en commun entre leur art respectif.. Il se raidit un peu ne connaissant rien à la wiccan et ne sachant pas à quoi s’attendre. D’un autre côté il a toute confiance en son grigris, ça fait tellement longtemps qu’il l'utilise et il sait qu’il n’a pas oublié de le charger. Il crache ses poumons, il ne perds pas encore la tête. Le caraïbien essaye de se détendre un peu. C’est juste qu’il est stressé par ce qu’il ne connaît pas. Bref c’est un Lukumi mitigé qui ne quitte pas des yeux le sorcier occidental pharmacien en face de lui. Après tout il est venue ici pour des remèdes hor-normes. Et puis quel piètre Vodoun il serait si les nouvelles expériences le figées sur place ? La témérité naturelle revient au galop et on retrouve le barjo tout sourire de tout à l’heure une petite toux dans la gorge..

Il stoppe son mouvement jusqu’à ce que le sorcier lui autorise à nouveau de se mouvoir. Lumuki le regarde fouiller dans un étagère et revenir vers lui. Le voilà des boîtes familières dans les bras.

« Heu...merci. »

Lukumi n’est pas certain que “merci” soit le mot adéquat. Il pourrait tout aussi bien partir dans l’instant puisque c’est exactement ce qu’il était venu chercher et même plus. Sauf que tout semble scellé autour de lui, et puis...il y a certainement beaucoup de choses à voir ici. Et effectivement, une trappe s’ouvre sur un escalier et le sorcier continue se tourne dans un effet de style digne d’un théâtre. Le caraïbien apprécie le personnage, peut être un peu trop. Mais tout ça est tellement exotique pour lui. Il se sent comme un gamin dans un parc d’attraction à qui on vient de lui donner un coupe-file. Il ne sait juste pas dans quel manège il s’est engagé. Alors qui s’engage à la suite du lapin blanc descendant dans son terrier, la bestiole que le mûlatre avait oublié, fonce comme une fusée dans l’escalier et percute le sorcier pharmacien qui reste de marbre.

Lukumi sourit, c’est pas tous les jours qu’un sorcier weccan lui fait un étalage de possibilité. Pour dire la vérité, c’est même la première fois qu’on lui parle d’une magie autre que la sienne. Même s’il ne veut pas faire de généralité, il lui plaît à penser qu’ils sont tous dans son style. Exubérant, dramatique, théâtraux, et ça lui plait. La liste est longue et ce n’est pas par ce qu’il a l’habitude de parler comme ça aux touristes qu’il arrive à tout retenir pour autant. Il fait une sélection des informations qui l'intéresse. Le pharmacien à l’air de dire qu’il kiffe la magie liée à l’eau, et qu’il est tellement bon dans son domaine, qu’il serait con de s’en priver. Après tout, c’est lui l’expert. Et Lukumi ne voudrait pas le contrarier. Il retient son souffle dans l’escalier, histoire de ne pas finir le crâne explosé sur le béton du sous-sol à cause de son poumon. Une fois le pied sur le sol, il tousse à nouveau, laissant libre court à son organisme destroy.

C’est plus ou moins comme il s’y attendait. Du matos partout, un foutoir pas possible et du sang. Hormis le fait que c’est en sous-sol, ça ressemble pas mal à son ancien chez lui. Bon, il y a tout de même des trucs auxquels il ne s’attendait pas. Comme des microscopes et certaines machins technologique. Lukumi s’approche du canapé, quand la seconde tirade l'assomme. Beaucoup trop d’information encore une fois, le vodoun fait à nouveau un effort pour retenir un ou deux points importants, par ce que là, c’est juste trop. Il y a beaucoup de chose qui ne lui conviennent pas. Ne pas ressentir son corp par exemple...Sa pratique de l’Art nécessite une écoute parfaite de son organisme. Soigner le poumon en détruisant un autre organe c’est pas mal, mais du temps...c’est tout ce qu’il n’a pas. Finalement, la première proposition reste celle qui l'intéresse le plus.

Le weccan a fini de parler et s’étale dans son canapé clope au bec qui s’allume d’elle-même. Lukumi est conquis par le tour de passe passe, mais se retient d’ouvrir des yeux grands comme des billes. Comme quoi, les choses les plus simples sont celles qui font le plus d’effet. Le mulâtre se souvient d’un oncle givré qui faisait la même chose quand il était gamin. Les vieux disait que sa avait à voir avec la quantité d’alcool qui descendait dès le petit dej. Cela explique en partie l'accident, et...certaines des cicatrices de brûlure qui courent du coup au poignet du vodoun. Lukumi s’assoit confortablement et sort lui aussi une “cigarette” roulée. Il la désigne.

« Et sinon, t’as d’feu por mi ? »

Il essaye de ne pas prendre trop de temps pour cogiter. Mais cherche quand même les bonnes questions à poser et les bonnes formulations. Faire une transaction dans une langue étrangère c’est pas le plus confortable. Surtout si c’est toi l’acheteur.

« Ok. Si j’ébien compris, ton truc c’est l’eau, mi c’est l’rhum. »

Il fait vaguement un geste vers son cou et son bras. L’humour, pas forcément apprécié par tout le monde mais si Lukumi n’avait pas cette facette de sa personnalité, il ne serait certainement pas comme ça aujourd’hui. A brûler la chandelle par les deux bouts, à se faire chevaucher volontairement par des petro. A faire des expériences qui tournent mal et qui expliquent le reste de ses cicatrices. Lui aussi il est un maître dans son domaine. Un rire cynique sort de sa gorge, pas trop fort, ce qui ne déclenche pas une quinte de toux.

« Si j'rrête d’cracher d’sang au moins d’moitier ça m’aiderait pas mal. Tu t’rends pas compte d’la quantité de rituels qu’j’ai merdé à cause d’ça. »

Heureusement il n’a pas eu à subir de conséquences trop grave, car ce n’est que trop rarement arrivé lors de possession. Et à chaque fois c’était des loas mineurs qui se sont contentés de repartir outrés ou d’ignorer son appel, et même de lui donner de fausses informations ou de faire l’inverse de ce qu’il attendait. Pour les grigris, il y en a bien un qui à tenté de lui péter à la gueule, mais la plupart du temps, quand on foire un grigris, il se contente de ne rien faire.

« L’forme c’est pas l’plus important. Y a autre chose qu’faut régler, c’est l’réglement.. »

Lukumi à une grosse somme qu’il a emporté avec lui, c’est littéralement tout ce qu’il a, mais surtout c’est tout ce qu’il aura jusqu’à la fin.

« J’sais pas comment v’faites ici. Chez mi quand c’pas trop légal on fait d’troc d’service. Mi aussi j’suis loin d’être un bleu dans certains domaines. »

L’échange de service il s’est faire. Qui sait peut être que d’avoir un vodoun qui touche sa bille en grigris et en possession à son service le temps de régler sa dette pourrait lui plaire.
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MessageSujet: Re: Il faut de l'encre pour écrire un contrat   Il faut de l'encre pour écrire un contrat Icon_minitimeJeu 10 Mai - 19:38

Skyler n'aurait pas pensé être en mesure d'effrayer son visiteur après l'aperçu qu'il en avait eu, et sachant qu'il était de toute façon sur le point de crever, mais visiblement, il y était tout de même parvenu. Certes, le verrouillage de la boutique pouvait avoir un petit quelque chose d'impressionnant lorsqu'on ne connaissait ni son utilité, ni son exact fonctionnement. Comme à son habitude, le wiccan à la hyène y était allé sans grande subtilité, ni sans vraiment fournir d'explications, ce qui pouvait donc être déstabilisant à moins de savoir exactement à quoi s'attendre.

Plus que la W ou le Talion, c'était donc probablement le hasard, ou bien son très personnel trafic médicamenteux à pertes, qui avait amené ce nouveau client jusqu'à chez lui. Il n'allait pas être déçu du voyage.

Ignorant la méfiance du vodoun, qui allait s'en remettre et allait rapidement comprendre qu'il ne risquait rien tant qu'il n'essayait pas de l'entuber de son côté, Skyler le guida jusqu'à la cave, non sans faire un crochet par les stocks de la pharmacie dans lesquels il piocha les médocs que voulait initialement se procurer l'olibrius. Quand le wiccan était de bonne humeur, et quand une personne lui plaisait, il pouvait se montrer "excessivement" généreux. Comprenons qu'il ne trouvait pas ça excessif : il pouvait le faire, quelqu'un qui avait probablement moins de moyens que lui en avait besoin alors que de son côté il n'en avait rien à péter, pourquoi se restreindre ? Mais ce n'était pas l'avis de la plupart des gens, qui auraient par exemple trouvé hallucinant qu'il distribue des traitements hors de prix comme si il s'était agi d'échantillons de parfums gratuits.

Ici, dans le cadre d'un trafic effectué pour la W, c'était encore un peu différent. Il allait de toute façon tirer de ce type un paiement coquet, et puis ça aidait l'image de marque. Sans compter que les produits qu'il venait de céder ne concernaient en rien la Mafia, dont le stock qu'il gardait était bien différent. Bref. Tout bénef pour tout le monde.

Vint ensuite une très longue tirade, par laquelle Skyler meubla le temps de leur trajet autant qu'il informa le client des diverses possibilités qui se présentaient à lui. Il n'était pas dupe : à moins d'être particulièrement versé en Wicca - et rare étaient ceux qui l'étaient quand ils ne pouvaient pas la pratiquer - il était impossible qu'il retienne tout. Peu lui importait, car ce n'était pas le but : dans ce qu'il lui racontait, il y aurait bien quelques trucs qui feraient tilt. Au pire, il lui demanderait de répéter, ou de donner plus de détails sur l'une des possibilités dont il venait de balayer le champ, et basta, tout roulerait.

Skyler ne s'inquiéta donc pas une seconde de la tronche que pouvait tirer l'autre tandis qu'il finissait. Il s'installa dans un fauteuil, proposa son canapé, et puis il s'alluma une clope et attendit d'obtenir une réponse.

Le vodoun demanda du feu. Voir Skyler la clope au bec avait dû lui donner envie de s'y remettre à son tour. Pour les raisons qu'on venait de constater, Skyler n'avait pas de briquet sur lui. Il n'avait toujours pas non plus conçu de sortilège qui lui permettrait de faire venir les choses à lui en criant "Accio machin bidule !" au travers de la baraque, même si il y avait souvent songé, parce que ça serait quand même vachement pratique.

Atteint de flemmingite aiguë, sans quitter son sourire tordu, il tendit donc la clope qu'il venait d'allumer à son interlocuteur, lequel pourrait s'en servir comme d'un allume... peu importe le truc qu'il pouvait fumer. Le trait d'humour du vodoun lui arracha un éclat de rire cynique.

"Ça peut marcher aussi. Tu dormiras juste plus vite."

Skyler se fit ensuite légèrement plus sérieux alors qu'il écoutait les exigences de son client, lequel avait cessé de tourner autour du pot. Ses yeux gris jaune dérangeants le fixaient sans ciller. Il optait donc pour une réduction de la fréquence des toux. Pas exactement le plus efficace ni le plus impressionnant, mais Skyler fit tourner quelques rouages dans son cerveau : avec la magie minérale, il serait peut-être possible de continuer encore et encore à réduire cette fréquence, jusqu'à peut-être entièrement faire disparaître les quintes, même si la douleur resterait. C'était un compromis possible entre la version cheap et la plus lourde opération des bains, qui lui aurait permis d'entièrement récupérer un organe aux dépends d'un autre.

"Hm hm... J'imagine sans mal. Ventiler sur les ingrédients ou gargouiller au beau milieu d'une formule, c'est pas exactement encouragé dans ma discipline non plus."

Il reviendraient plus tard sur les détails du sortilège acheté. Maintenant, le futur macchabée voulait parler paiement, chose qui convenait parfaitement au wiccan : avant de déterminer le point auquel il allait se faire chier à créer quelque chose d'efficace et de puissant, il lui fallait voir si le jeu en valait la chandelle.

Il n'avait donc pas l'intention de payer avec de l'argent. Il proposait plutôt du troc, ou de l'échange de service. Intéressé, Skyler ramena ses pieds sur le bord du fauteuil, posa ses coudes sur ses genoux surélevés, et son menton au dessus de ses doigts croisés à plat. Son rictus rusé en témoignait : son intérêt, qui s'était peut-être légèrement atténué au fur et à mesure qu'ils se perdaient dans la discussion, était ravivé.

Les wiccans en règle générale n'appréciaient pas les réanimateurs, et inversement. La Mafia W prônait la supériorité des mages de la nature sur toutes les autres formes de vie, il était donc peu probable qu'en interne, on apprécie qu'il échange ses talents contre des vaudouseries.

Cela dit, Skyler ne partageait pas exactement toutes les idéologies de la W, même si il était d'accord pour dire que les moldus - comprenons les normes - étaient à jeter. Outre le fait que certaines de ses connaissances dans la hiérarchie de la W étaient en réalité plus tolérantes - ou au minimum pragmatiques - qu'on aurait pu le croire, il avait surtout une double casquette bien pratique : il pouvait sans problème racheter le service vodoun pour le Talion en échange d'un pactole dont la W saurait mieux faire usage. L'organisation activiste n'aurait aucun problème idéologique à se servir des pouvoirs d'un réanimateur, elle, par contre. Le Talion louisianais était composé d'une masse de vodouns.

On aurait pu se dire, du coup, que rien de ce que pourrait proposer le mage ne serait bien utile à Skyler, ni à aucune des organisations qu'il représentait, puisque l'une ne prenait pas les paiements en service vodouns et l'autre avait largement de quoi produire ses propres rituels, mais il fallait prendre encore autre chose en compte :

Ce gars n'était pas d'ici. Il connaissait potentiellement des choses que ne maîtrisaient aucun des vodouns américains de sa connaissance. Puis il était mourant et clairement jusqu'au boutiste, aussi, alors il était peut-être prêt à mettre en jeu bien plus.

"Je t'écoute. Tu me proposes quoi ?"

Et maintenant, les rôles étaient inversés.
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