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 Monomen.

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AuteurMessage
Monomen
Faës
Monomen

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Emploi: Feu Follet
Age apparent: 23
Dangerosité:
Monomen.  Vote_lcap26/30Monomen.  160125120054759347  (26/30)

Monomen.  Vide
MessageSujet: Monomen.    Monomen.  Icon_minitimeSam 6 Juin - 1:03

État Civil



    Epoque Moderne :

Nom : McNeil
Prénom : Morgan


    Epoque Passée :

Nom Brownie originel : Rugadtaainu.
Surnom Proto-Celtique : Monomen.


  • Race : Faë
  • Âge : 3278 ans
  • Âge apparent : Entre 22 et 25 ans.
  • Date de Naissance :  jour précis inconnu – quelque part en 1226 avJC
  • Situation de Famille : Célibataire maintenant et pour toujours – il se dit marié à ses baguettes chinoises dont il se sert pour taper sur les objets afin d’en tirer un son.
  • Profession / Activité : Percussionniste des Feux Follets, récemment installé à la Nouvelle Orléans, précédemment musicien aléatoire errant.



Morphologie


Espèce : Brownie.
Aspect de la Trace : Comme ses congénères, Monomen a une Trace particulière qui donne l'impression d'une traînée de poils translucides derrière lui. Pour sa part, cette traînée prend une teinte bicolore : plus la traînée est près de son illusion, plus elle est d'un marron chaleureux, collecté, et surtout trompeur. La couleur représente sa capacité d'adaptation à n'importe quelle situation, où il saura user de son apparence pour manipuler ceux autour de lui. Or plus la traînée s'éloigne, plus les particules donnant l'apparence de poils prennent une couleur verte, toujours plus vive. Cela est dû à son caractère vif, joueur, curieux. Avec l'âge le vert est devenu de plus en plus vif, sa Trace de plus en plus visible naturellement. Cependant il est rare qu'il la laisse paraître; il ne voudrait pas que l'on sache qu'il aime manipuler ceux autour de lui, non?

Monomen est un Brownie ordinaire sous sa forme originelle : mesurant quatre-vingt dix centimètres en hauteur, ne pesant pas plus de 20 kilos, d’allure épaisse à cause des longs poils qui couvrent son corps, il a de larges yeux sombres, le faisant ressembler, en somme, à une espèce de grosse peluche… Si l’on ignore les larges épaules pour sa taille et les quatre longues griffes sortant de chaque patte ; malgré une allure élimée, elles ont néanmoins l’air menaçante. Mais il ne faut pas se leurrer, ce ne sont que des apparences ; parmi les Faës, les Brownies sont réputés pour être faibles en force, et en pouvoir (surtout depuis la destruction des derniers arches du Sidh).
Sous forme humaine, il n’a pas exactement l’air d’une peluche, mais il peut faire en sortes que l’on le voit ainsi. Il est relativement petit, ne mesurant pas plus d’1m69, et se maintient toujours un peu courbé, lui donnant une allure plus faible, fragile. Il n’a absolument pas de muscle, et ne donne aucune impression de pouvoir se défendre dans une bagarre. Pour accentuer ce fait, il porte toujours un manteau ample sombre et un pantalon relativement moulant. C’est une mode qu’il a adopté facilement, elle montre en outre la maigreur de ses jambes et une camoufle par l’épaisseur du tissu le haut du corps, suggérant qu’il est aussi relativement fin. Ses épaules sont petites, arrondies, loin de la fausse allure menaçante de sa forme originelle. Ce n’est pas une connaissance certaine, étant donné le nombre encore inconnu et certainement restreint de Brownies restant, mais il y a une théorie, venant certainement des autres Faës, disant que Monomen et le reste de son espèce auraient des apparences humaines plus faibles et innocentes afin d’attirer l’amitié des humains, et permettre la survie de l’espèce. Cela n’est pas une certitude, mais Monomen se sert clairement de l’avantage de son visage un peu rond et efféminé, avec des pommettes saillantes et un nez légèrement convexe. Bien qu’il ne sourit que rarement (à moins d’avoir une proie en vue), lorsque ses épaisses lèvres rosâtres s’ouvrent, elles dévoilent de belles dents blanches, bien proportionnées, qui ne dévoilent rien de sa capacité à dévorer un humain. Honnêtement, lorsqu’il sourit de toutes ses dents, on est presque tenté de s’approcher de plus près pour les voir plus en détail… Mais il vaut mieux combattre ce réflexe, croyez-moi. Son visage est aussi façonné de telle manière à ce que ses grands yeux dorés, humides et innocents, attirent la pitié et sympathie de ceux qui le regardent. Ses longs cils lui donnent un peu un regard de biche… Mais il ne faut pas se leurrer, ses intentions sont certainement bien plus sombres que les vôtres.
Outre ses grands yeux et son physique qui attire la sympathie, il a les cheveux d’une couleur assez intrigante : naturellement, ils ont un aspect un peu matte, marron et délavés. Mais depuis le dernier siècle il a prit plaisir à jouer avec les teintures proposées aux Humains, dont le résultat donne une impression étrange : la majeure partie est grisâtre bleutée, avec des mèches châtain et avec des reflets argentés. Monomen a toujours pris soin de ses cheveux malgré les apparences ; tout comme il s’occupe bien de sa fourrure sous forme originale. Au cours des siècles il a toujours fait en sorte de s’intégrer aux humains, ne pas attirer plus d’attention que nécessaire, et donc les imiter dans leurs coutumes, styles vestimentaires et coiffures selon l’endroit où il se trouve. Ses cheveux sont donc passés par beaucoup de phases, mais l’ère moderne lui a offert la possibilité d’être créatif, l’Humanité prenant un tournant plus ouvert et , et il s’en est donc donné à cœur joie pour se faire sa coiffure actuelle : à l’avant, il a une mèche qui tombe légèrement sur son front. Sur le côté gauche, couvrant son oreille se trouve une cascade de cheveux épais tombe jusqu’à son épaule. Dans cette mèche il fait souvent des tresses, où il y ajoute du fil coloré pour décorer. Sur le côté droit, ses cheveux sont coupés presque à ras de son crâne, laissant juste une petite mèche de cheveux tomber devant son oreille. Pour le reste, au moins deux tiers de son crâne sont occupés par de longues dreadlocks, dans lesquelles sont filées des perles et grelots, fils de couleur orange et autres étrangetés comme des prises jack qu’il fait pendre au bout des dreads.
Outre cela il n’a pas un seul poil au menton, ce qui entretient son apparence fragile, presque féminine. D’ailleurs il n’est pas rare de le méprendre pour une femme lorsqu’on le voit la première fois.



Psychologie

Pour décrire la psychologie de Monomen, il faut d’abord comprendre son point de vue sur beaucoup de choses :

- Pour commencer, sa vision de l’Humanité dans son ensemble :
Lorsqu’il n’y réfléchit pas vraiment, et avec un point de vue purement racial, la majorité des Humains sont, pour lui, des moutons qui ne servent qu’à nourrir les Faës. En revanche lorsqu’il y pense un peu plus, observant plutôt leurs comportements les uns envers les autres, il ne peut s’empêcher de rire. Ils sont bêtes ces humains, mais qu’est-ce qu’ils sont drôle. Quelque part il est fascinés par leur ingéniosité, leur capacité à créer des choses à partir de rien, et de donner vie à des objets qui, autrement, ne seraient rien. Il n’aime pas la technologie bien sûr ; elle lui échappe, mais pas au point de l’inquiéter ; c’est plus simple de juste l’ignorer tant qu’elle ne l’affecte pas personnellement.
Mais pour en revenir à l’Humanité, il les a vu s’aimer, se trahir, s’entre-tuer … Ils sont capables de beaucoup de choses : des plus belles inventions comme les pires. Comment porter un regard purement dédaigneux quand tous sont si différents les uns des autres ? Chaque humain a sa personnalité, sa propre vision du monde… Et tout ce qui les définie réellement dans leur société est leur grade, leur richesse et leur renom. Certes leur hiérarchie a changé au fur et à mesure des siècles, mais quelque part, il y en a toujours qui se sentiront supérieur aux autres, et le feront bien comprendre. La Suprématie Humaine est passée de Dieux vivants à demi-dieux, à héros, à rois et empereurs… Tout ça pour finir avec des chanceliers et présidents. Franchement, quelle différence ? Ils ont tous voulu dominer leur peuple avec ou sans leur accord, et les ont manipulés de sorte à ce qu’ils leur soient indispensables. Le concept échappe à Monomen, lui qui a longtemps été son propre chef, mais qui a choisi de suivre les Feux-Follets non parce que Winruna l’a forcé ou influencé, mais parce que c’est quelqu’un qu’il admire, et que, de sa propre volonté, il a décidé qu’il avait sa place parmi eux ; mais il n’est pas dépendant des ordres de Winruna, il sait juste que durant certaines circonstances il a des responsabilités, qu’il n’a pas l’intention d’ignorer. Le reste du temps il mène sa petite vie, sans dépendre de qui que ce soit… Pourquoi les humains n’ont-ils jamais tenté de faire pareil ?
Cela explique dont le fait qu’il en rit – parce que quelque part ils ont de grandes capacités, mais elles semblent bien mal réparties…
Parfois il se pose quand même la question de comment la race a survécu jusqu’ici, entre les guerres et autres conflits d’intérêt, les expansions de territoires, les colonisations… ? Comment une race qui a déjà toute la terre pour faire ce qu’elle veut doit-elle se sentir obligée d’aller envahir ses voisins ?

-Sa vision sur la nourriture :
Les Faës ne sont pas, en général, pénibles quant à leur choix de nourriture. Depuis l’apparition des humains, il est clair qu’ils sont devenu le repas favori des habitants du Sidh, et n’ont jamais prit le temps de les voir comme autre chose que du bétail. Ils peuvent prendre n’importe qui dans la rue et décider d’en faire un festin. Pour Monomen, c’est plus compliqué. Depuis qu’il voit les humains comme plus que du bétail, il lui est difficile d’en choisir aléatoirement pour le dévorer. Ils ne sont pas égaux aux Faës, clairement, et sont juste des créatures ignorantes de leur condition, un peu comme les animaux qui entourent les humains. On peut s’attacher à une créature qu’on sait va dépérir ou être mangé, comme un lapin ou une poule… Et il est vrai que les animaux terrestres sont majoritairement bien plus mortels que les humains, ce qui va de même pour la vision des Faës par rapport à l’humanité ; Monomen les voit donc plus comme des animaux, dont certains méritent un peu plus d’attention que d’autres.
A cause de cela, Monomen est donc très sélectif quand à ses repas. Il ne peut pas choisir quelqu’un comme ça, au hasard et décider d’immédiatement le manger. Il lui faut d’abord apprendre à connaître cette personne, avec ou sans l’avis de cette dernière, soit en l’observant pendant plusieurs heures, soit en passant du temps en sa compagnie. Suite à cela il y a deux alternatives : soit il est satisfait de ce qu’il a vu et sa suffisamment faim pour le manger, soit la personne l’a tant intéressé qu’il reste avec, le maintenant en vie jusqu’à ce que le Brownies ne se lasse. On peut familièrement dire qu’il a des humains de compagnie. Ce n’est pas la même relation qu’un humain avec son chien ; il ne mangera pas l’animal lorsqu’il finit par l’ennuyer. Chose que fait Monomen, et généralement sans regret. Il n’a aucun critère de sélection : ce peut être une personne riche ou pauvre, belle ou laide, gentille ou méchante, génie ou simplette.
Si un autre Faë (généralement Winruna) le force à manger un humain aléatoire, il tirera la gueule, parce que pour lui, les humains qu’il n’a pas observés sont tout simplement dégoûtants. C’est un fait purement psychologique, mais il faut quand même s’y prendre avec détermination pour le faire manger ; autant ne pas oublier que Winruna est très convainquant avec une cuillère, et qu’il est certainement l’un des rares à pouvoir le faire.

-Sa vision sur les humains de compagnie :
Vous avez un chien ou un chat ? Une gerbille ou un rat ? Alors vous devez savoir ce que c’est, de regarder cette petite bestiole vivre sa vie, s’occuper d’elle, la nourrir, la prendre avec soi, la balader, la faire découvrir un peu le monde… Eh bien cela n’est pas bien loin d’un Humain de Compagnie pour Monomen. Sauf qu’ils sont encore plus pratiques parce qu’ils n’ont pas besoin de se faire sortir pour faire les besoins et n’ont même pas besoin de litière ! Et mieux encore, la majorité sont indépendants ! Ils se nourrirent seuls, font leurs courses, vivent leurs petites vies tranquilles ; enfin, quasiment tous les Humains sont comme ça quelque part. Alors qu’est-ce qui fait qu’un Humain normal devienne un Humain de compagnie ? Cela peut être n’importe qui, de n’importe quelle origine, qu’elle soit régionale ou sociale, riche ou pauvre… Comment choisit-on un chien dans une animalerie ? Ils sont tous aussi mignons les uns que les autres, mais comment en choisi-t-on un ? Par des petites choses ; un couinement singulier, une allure plus docile ou au contraire plus vive et indépendante, un regard qui semble contenir de l’intelligence, ou une affection débordante… Ce sont des petites choses qui font que certains humains sont choisis ; une personne qui ramasse un livre tombé et la rend à son propriétaire, un don de mouchoir dans un transport, une petite discussion sur le temps entre inconnus, une course effrénée dans la pluie avec un parapluie qui se retourne avec le vent… N’importe acte est un indice sur la personnalité des humains, et certains sont suffisamment intrigant qu’on veut en voir plus. Dans ces cas-là (si l’acte est assez intrigant pour valoir plus d’observation) Monomen peut soit interagir avec la personne, se présenter sous de faux prétextes et persuader l’humain de faire plus amples connaissances, soit il suivra l’humain de loin, le « stalkera » comme on dit familièrement, et décidera s’il vaut la peine d’être un digne Humain de Compagnie.
Une fois un Humain acquit, Monomen fera toujours en sorte de s’immiscer de plus en plus dans la vie de la personne, jusqu’à prendre une place fondamentale, celle d’une personne de confiance, d’un meilleur ami. Parfois cela marche si bien que les humains se lient presque amoureusement à lui ; dans ces circonstances Monomen a souvent tendance à s’éloigner, ce n’est pas un comportement qu’il se doit de subir. Dans ces cas-là, soit il mange la personne, soit elle a suffisamment d’entourage pour qu’une disparition émette trop de questions, et il la laisse en vie, mais si elle le recroise, il fera comme s’il ne la voit pas, comme si la personne n’existait pas. Il imagine que l’abandon que les humains ressentent à ce moment-là est comme celui d’un animal et son Maître. Pour Monomen, abandonner un animal est presque cruel, ce ne sont que de pauvres créatures trop bêtes pour se rendre compte qu’elles peuvent faire leur propre vie ; en revanche abandonner un humain ? A faire tous les jours !
A savoir que Monomen est asexuel non seulement envers les Humains mais aussi toutes les autres races qui peuvent se présenter. L’idée même du sexe ne l’intéresse pas, il n’y voit pas un principe fondamental dans sa vie, au contraire ne ressent pas le besoin de lorgner ou s’intéresser physiquement à qui que ce soit.

-Sa vision sur les Feux Follets :
Ce ne sont pas tant les principes de l’organisation (désorganisée) mais les personnes qui ont fait qu’il a rejoint le groupe Faë. Lors de leur première rencontre en Irlande, Monomen eu l’occasion de faire  la connaissance de ces trois individus qui se présentaient comme des musiciens errants. Bien sûr le Brownie avait su qu’ils étaient plus que de simples humains errants, mais imitait la naïveté de son humain de compagnie de l’époque, Kallosta. Au début il les avait suivit par curiosité ; ils étaient les premiers Faës qu’il croisait en dehors de sa famille, forcément il voulait savoir qui ils étaient, et comment se déroulait leur style de vie. Il ne se doutait pas qu’il aurait beaucoup à apprendre d’eux, eux qui étaient nettement plus âgés que lui. Cette curiosité se transforma en admiration pour les musiciens, qui avaient décidés de les prendre sous leur aile. Finalement, après un certain nombre d’années humaines, cette admiration se transforma en loyauté, malgré le fait qu’il leur en voulait de l’avoir fait manger son compagnon.
Depuis, même après plusieurs millénaires, il leur reste, et restera éternellement fidèle (malgré que lorsqu’ils se revoient il doit subir plusieurs désagréments comme manger de l’humain non choisi.) Mais bien sûr les temps ont changés, et d’autres sont venus s’ajouter à l’organisation. D’ailleurs il a fait, au cours de ses voyages avec les Feux Follets, la rencontre d’Andele qui est venue à les joindre. Elle est aujourd’hui l’une des raisons pour lesquelles il aime retrouver l’organisation dans son ensemble, que ce soit pour des missions ou de simples réunions autour d’un feu de camp pour chanter. Autant dire qu’il est toujours plaisant de se retrouver avec le groupe de musicien pour partager des contes de leurs exploits mutuels !

-Sa vision sur la propriété de chacun :
En quelques mots, il n’en n’a aucune. Chacun est responsable de ses biens, et s’ils viennent à les perdre alors ils ne leur appartiennent plus. Et si par malheur il était quelque part responsable de cette perte eh bien… Responsable, lui ? Pas quand l’objet en question ne leur appartient plus.
Monomen n’a aucun scrupule quand au vol d’objet, et simplement en d’autres termes : il est kleptomane. Ses parents lui avaient expliqué que c’était ce que faisaient les Brownies du Sidh, et que c’était l’une de leurs traditions de décorer son nid avec des objets volés. Bien sûr la réelle notion du vol ne lui a jamais été expliqué, donc pour lui, ce qui est prenable n’appartient à personne. (Facile à dire surtout lorsqu’on peut prendre tous les objets à portée sans même avoir à les toucher.) Mais n’ayant jamais vécu dans le Sidh, ni parmi les Brownies originels, il n’a aucune notion de quel genre d’objets ils volaient pour décorer les terriers. Il a donc choisi ce que lui appréciait. Cela commença avec du tissu et textures variées de couleur, puis des choses plus solides, comme des bijoux taillés dans le bois, des pierres gravées, et, au cours des siècles, avec les avancés esthétiques, il trouva son plaisir à voler des pièces, des bijoux, et enfin avec sa découverte des métaux précieux, il savoura allègrement le vol d’ornements en or, argent et même bronze ; tant que cela brillait, il le lui fallait.
Ce n’est que après avoir rencontré les Feux Follets que s’on obsession pour les bijoux brillants s’estompa un peu, vu qu’il fit la rencontre d’une toute autre merveille : la musique.  Chaque objet produit un son ; un assemblage d’objets donne une toute autre gamme de vibrations plus ou moins harmonieuses. Il ne choisissait donc plus les objets par leur allure, mais par leur sonorité. Par exemple, si deux clés frappées ensemble donnèrent aussitôt un son plus ou moins mélodieux, il les gardait avec lui pour en faire des compléments d’instruments. De nos jours il aime spécifiquement ses carillons composés de clefs et parfois d’os pour que la résonnance se fasse dans la matière creuse.

-Sa vision sur la musique :
Quelques millénaires, c’est assez suffisant pour découvrir de nombreux instruments, d’en essayer, et même d’en fabriquer. Lorsqu’il a commencé à voyager avec les Feux Follets, il s’est mis aux percussions. Il a eu l’occasion de leur présenter ses inventions, et puis de jouer avec le groupe entier pour se divertir. Avant de rencontrer le groupe, il n’aurait jamais imaginé être capable d’une telle facilité et fluidité dans ses gestes, créant les rythmes naturellement comme s’il était né avec. Il ne sait pas si les Brownies originels étaient eux aussi capables de telles choses ; de ce qu’il a vu avec les Feux Follets, la musique semble venir relativement naturellement à tous les Faës présents. Surtout Winruna, mais pour quelqu’un d’aussi fantastique cela n’a rien de surprenant.
Les instruments modernes sont aussi intéressants pour lui ; bien qu’il a tenté toutes les percussions, cloches, os, bois, bronze, pierre, etc, il a trouvé un certain plaisir à découvrir la batterie, lors du paroxysme du Punk. Il avait depuis longtemps entendu l’instrument, mais jamais utilisé d’une telle façon, avec une telle violence. C’est principalement à cause de l’instrument lui-même qu’il est entré dans une phase Punk, à vivre avec des humains sans abris, violents mais fantastiques. Une période rebelle dont il ne regrette rien.
Depuis cette époque là, il se débrouille toujours emmener au moins un charleston, une cymbale crash et une caisse claire aux réunions des Feux Follets, et entre autre y ajoute des carillons de clefs, os, médailles en laiton pour poursuivre avec sa touche personnelle.
Son but ultime est de créer l’instrument parfait, qu’il ne se lassera jamais de jouer une fois complet.

Ainsi on a abordé les sujets fondamentaux dans la vie de Monomen, mais il y a encore bien des choses à révéler sur sa personnalité, étant donné qu’elle change selon l’entourage actuel et la période musicale.


(+) Espoirs, buts, rêves : Monomen aspire à bien des choses ; quand on a vécu plus de 3000 ans, on a le temps de se faire des passions. Mais globalement, en temps que Faë membre des Feux Follets, il peut facilement assouvir tous ses désirs, avec une capacité financière proportionnelle à son âge. Alors que les humains prient presque pour gagner au loto pour aller sur des îles paradisiaques, Monomen les a certainement déjà toutes visités à un moment ou un autre. Avoir une résidence secondaire sur à peu près tous les continents ? Pas loin : Monomen achète ces bâtiments au cas-où il veuille y passer quelques décennies, à vivre tranquillement et peaufiner son nid avec de nouvelles trouvailles ; contrairement le membre feu-follesque a ces refuges pour s’isoler un peu du monde des Humains, retrouver un semblant de tranquillité qui n’existait que bien des siècles avant la révolution industrielle, avant toutes ces voitures et toute cette pollution.
Alors à quoi peut aspirer un individu qui a déjà tout à sa portée ? Des choses comme un instrument de musique parfait, avec une sonorité exceptionnelle encore jamais entendue sur cette Terre, ou comme des objets sans valeur apparente qui en prennent aux yeux de Monomen par leur existence. Puis il a toutes les petites choses, comme revoir les Feux Follets lors des réunions et jouer pendant des semaines sans se soucier des Humains, ou encore rire avec Andele alors qu’il joue des tours à de pauvres gens qui ne faisaient que passer par là ; les faire trébucher ou tomber – sans faire mal bien sûr, Andele ne le supporterait pas – mais rire de leur incompréhension alors qu’ils se relèvent en regardant sur quoi ils ont trébuché (utilité de la télékinésie).
Avec une telle longévité, il y aura toujours des petites quêtes et buts, mais qui ne se révéleront peut-être qu’après des décennies ou siècles d’ennui. On s’occupe comme on peu, à se faire des humains de compagnie pour ensuite les dévorer ou voir dépérir ; mais tout ce qu’il se passe avant est tout autant divertissant. Ainsi on peut dire que Monomen ne cherche qu’à se divertir.

(-) Angoisses, regrets, phobies : S’il y a bien une chose qui inquiète Monomen, c’est qu’il arrive quelque chose à son humain de compagnie sans son consentement ou participation. C’est une chose  terrible quand le fruit de tout un travail de manipulation tombe à l’eau à cause d’un bête accident ! Et ces humains sont si fragiles, il faut toujours faire très attention quand on les guide, où ils peuvent se mettre de mauvaises idées en tête et faire des bêtises ! S’ils meurent, il tient à en être la cause directe.
En dehors de cela, après tant d’années de vie, on sait que l’on peut tout perdre d’un coup. Il est possible que s’il venait à arriver quoi que ce soit au reste des Feux Follets, il pourrait très mal réagir, étant donné à son attachement quasi familial au groupe. Mais il n’y pense honnêtement jamais, et ne s’en inquiète peut-être qu’une fois par millénaire.
Il y a peut-être une crainte, plus comme une phobie ou un dégoût, c’est que l’on l’approche sans que ce soit sa volonté, qu’on le touche sans qu'il ne l'ait souhaité, et pire encore qu’on lui fasse des avances sexuelles. Il n’y a rien de plus répugnant ou vomitif au monde si bien que si l’on tente de le coincer sur la question, de lui laisser aucun échappatoire, son masque faible et sympathique tombe et il devient agressif. C’est peut-être une réaction un peu forte, mais comme toutes les phobies ce n’est pas quelque chose de contrôlable.


Si on vous parle des Outres, vous réagissez comment ? Déjà il est important de diviser cette catégorie en deux : d’une part il y a les Faës, et d’autre part eh bien… Les autres. Tous ces Voudouns et Wiccans, Vampires et Métamorphes… Ce ne sont que des êtres injectés de magie. Eh puis ils font de piètres créatures de compagnie lorsqu’elles devinent la nature du Brownie. Certes certains valent le jeu, juste afin manipuler pour le plaisir, alors que l’individu en face en est parfaitement conscient, mais tout de même parvenir à ses fins ! C’est gratifiant ! Il ne se soucie que très peu de leurs histoires de territoires et politiques, tant qu’il ne se sent pas agressé. Globalement il leur est indifférent.
Pour ce qui est des Faës, il y en a des bons et des mauvais, et il n’a pas l’intention d’en rencontrer plus, même pas la moitié. Chaque Faë a son style de vie, et tant qu’il interfère pas dans les plans de Monomen quant à ses humains de compagnie, il se contrefiche de ce qu’ils peuvent bien faire ou penser. En dehors des Feux follets il n’a aucun attachement Faë.

Et votre sentiment vis à vis des Normes ? Que dire de ces gens… Quelque part c’est très facile : l’Humanité dans son ensemble est pleine d’individus intéressants même intrigants, mais comme tout êtres inférieurs ils sont fragiles, mortels, bien que plus intelligents que leurs cousins les singes. Mais peut-on vraiment les appeler intelligent ? Individuellement ils valent peut-être qu’on leur laisse une chance. En revanche en temps qu’espèce, c’est une race bien pitoyable et destructrice, qui n’a de respect pour rien ; pas la nature qui l’a engendrée, par pour la terre qui la nourrit, pas pour les forêts qui font qu’ils respirent. Ils sont comme des enfants que personne n’a prit le temps d’éduquer ou élever. Bien sûr cela fait d’eux du bétail pour les autres Faës, qui ne font pas de distinction entre les individus.




Relations Sociales

Relations particulières notables : Par « ordre d’apparition »

  -Kallosta : Le premier Humain avec qui Monomen s’est lié d’amitié. Un jeune homme brillant dans sa malice et sublime avec ses doigts de fée (sans mauvais jeu de mot) pour qui le monde était ouvert. Il pouvait tout prendre entre ses mains sans que l’on ne s’en rende compte. Il est certainement la raison pour laquelle Monomen est devenu un Kleptomane aussi agile. Avec lui la vie était simple ; voler pour avancer, toujours avancer. L’humain voulait découvrir le monde, et s’était donné tous les moyens pour le faire. Inutile de dire comment le Brownie était peiné à sa mort, comme on regrette un bon animal de compagnie qui nous a fidèlement servit et aimé tant d’années.
  -Winruna : Certainement sa relation la plus marquante. Monomen l’admire pour sa musicalité et son étrangeté constante, à parler comme s’il récitait des poèmes, mais aussi parce qu’il l’a toujours traité avec respect. Il est, à sa façon, encourageant quant à la musique que produit le Brownie, mais aussi tolérant de sa passion pour les humains de compagnie. Il ne le comprend certainement pas, et tente toujours de le faire manger un humain inconnu de force, mais il semble admettre l’étrangeté globale du groupe. Il est un mentor fou et un parent, à qui on fait des farces et qu’on agace sans jamais qu’il réagisse.
  -Gemno (décédé) : Un individu d'une vitalité exceptionnelle aux yeux du Brownie. Il a, dès son intégration aux Feux Follets, admiré ce personnage. Quelque part il a été son mentor en matière en farce et petites manipulations en tous genres. Il lui a apprit à user de ruse, et a presque toujours encouragé sa kleptomanie - certainement parce que cela l'amusait tant de voir la réaction des humains une fois leurs biens dérobés sous leur nez. Il était le genre de personne à qui l'on ne tourne jamais le dos au cas-où une farce finisse par frapper dans l'ignorance de la situation. Mais c'est aussi pour cela que son absence a grandement marqué Monomen, qui voit cela toujours comme une immense tragédie. A ce jour, le kleptomane persiste dans ses farces afin de rendre honneur à son ami et mentor.
  -Mareti : Troisième membre du trio originel que le Brownie eu le temps de côtoyer longuement, et comme avec les deux autres une personne qu'il apprécie grandement. Une personne vive et admirable, folle dans sa mesure et excellente musicienne. Comme avec Winruna et Gemno, Monomen a une forte admiration pour elle, et la considérera toujours comme une aînée - même si de temps en temps une petite farce ne fait pas de mal.
  -Sagara et Balko : Frère et soeur, des individus forts avec des personnalités marquantes. Pour Monomen, ils étaient une grande source d'inspiration quant à leur équipement : les boucliers qu'ils avaient toujours avec eux avaient une sonorité des plus intéressantes du point de vue musical du percussionniste. Plusieurs fois il s'est chamaillé avec eux (gentiment bien sûr) parce qu'ils avaient peur qu'il les abîme. Cela finissait toujours autour d'une bonne chanson. La perte de Balko fut un nouveau coup dans l'esprit des Feux Follets, et la chute de Sagrara d'autant plus. C'est à cause de cela que le kleptomane est venu à craindre la perte d'un autre membre.
  -Neama : Certainement la seule membre des Feux Follets qui provoque de l'inconfort chez Monomen. Il n'a rien contre elle globalement, juste que sa manière de comporter dans le groupe, de toujours maintenir une distance morale avec eux le gêne. De plus elle a tendance à toujours mal réagir à ses farces, alors que, comme toujours, elles ne font pas de mal. Elle le met véritablement mal à l'aise. Bien qu'après leur départ impromptu de chez la Reine des Fées Titania, il se permit de lui faire un peu plus confiance, sans pour autant l'apprécier. D'ailleurs il lui semble que cela soit réciproque, mais ils peuvent très bien être dans la compagnie l'un de l'autre sans qu'il ne se passe de désastre.
  -Andele : Son compagnon de jeu préféré, une personne extraordinaire dans sa manière d'être et de penser, une âme pure et sincère, qui a le plus grand respect pour la nature et tous ceux qui cohabitent sur terre. Elle est d'autant plus admirable pour le Brownie puisqu'ils partagent une fascination pour les humains, et à maintes fois été son alliée de chasse à l'humain de compagnie, débattant souvent de longues heures de candidats potentiels, et riant avec une simplicité authentique qui fait d'elle l'amie parfaite. Toujours est-il que l'effondrement du Sidh l'a changée, et Monomen se vit impuissant alors qu'il vit qu'elle n'était plus, mentalement, présente, et qu'il ne pouvait rien faire de la tirer de la douleur constante dont elle souffrait. Bien que le Brownie ne soit pas l'individu le plus empathique du monde, il souffrit énormément de la perte de l'esprit de sa soeur. Une réelle connexion avec les Feux Follets avait eu le temps de se faire, et de cette connexion était née une sensation d'appartenir, d'avoir une famille. A ce jour il attend avec impatience que sa soeur se réveille, et qu'il puisse à nouveau rire avec elle, et agacer Winruna ensemble bien qu'il n'en semble jamais dérangé.
  -Boka : Difficile de croire qu'il existe un lutin qui puisse parfois agacer Monomen. Celui-ci est ce genre d'individus. Pas facile pour lui-même de comprendre pourquoi, peut-être une espèce de jalousie d'avoir pu passer tant de temps avec Gemno dans les Caraïbes, ou juste son caractère trop différent du sien. Même leurs farces ne sont pas bien compatibles. Il le supporte, certes, il n'y a pas trop de choix quand on fait partit des feux follets, mais il reste néanmoins distant de lui mentalement.


Dernière édition par Monomen le Jeu 3 Déc - 0:29, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Monomen.    Monomen.  Icon_minitimeSam 28 Nov - 15:22

Histoire de Monomen.


Traditionnellement, lorsque Brownie nait dans une famille, il n'arrive jamais seul. Les brownies naissent par deux, trois ou quatre (rarement cinq mais il y a des circonstances exceptionnelles.) Le début de leur existence n'est, cela dit, pas facile. Avec autant de petits par portée, il n'est pas rare d'en voir disparaître pendant la nuit - les petits naissent curieux et aventureux. S'ils survivent à la première année, ils quittent leurs parents pour se voir chouchoutés, câlinés et pris en charge par d'autres adultes, plus âgés que les parents, qui leur insufflent les traditions de leurs ancêtres. (Il reste généralement un membre ou deux par portée à ce point-là.) Ils leur apprennent à faire leur nid, leur apprennent les valeurs de la Famille. Après cette année décisive, qui détermine leur vie ou leur mort, un jeune Brownie n’est jamais seul. S’il n’est pas avec des adultes, alors il est souvent avec d’autres jeunes de sa génération. Les jeunes sont farceurs, joueurs, coquins. Il n’est pas rare de trouver un objet ayant appartenu à un adulte dans le nid d’un jeune – ce genre de comportement est même encouragé, étant donné que cela leur apprend à être futé, discret pour voler l’objet de leur convoitise (et leur donne une bonne leçon s’ils sont attrapés.)
Les Brownies sont sédentaires, ne quittent jamais leur nid, sauf si ce n’est pour aller voler quelques objets chez les autres Faës. Mais ils reviennent toujours au même endroit. D’ailleurs, il est connu qu’un Brownie gardera le même nid toute sa vie, passant son existence à l’embellir, le peaufiner, pour un jour pouvoir y accueillir ses propres enfants avant qu’eux-mêmes fassent le leur. C’est ainsi qu’une Famille peut, en quelques générations, prendre toute une forêt pour y loger tous ses membres. Les Brownies de surface sont réputés pour utiliser les arbres de fond en comble pour y mettre des nids : des branches les plus hautes jusqu’aux racines, en terriers. Dans les forêts les plus peuplées, il n’est pas impossible de voir un arbre intégralement recouvert de Nids, si bien qu’on ne voit plus le tronc. Un Nid de Brownie est un élément qui peut prendre plusieurs allures : certains préfèrent qu’ils soient dans un trou, pour pouvoir mettre du tissu partout à l’intérieur, d’autres préfèrent les cocons de sève, tissu et bois que l’on trouve à même les troncs des arbres, d’autres préfèrent adopter une allure de Nid d’oiseau. La seule condition pour qu’un nid soit considéré comme tel est simple : il doit être confortable. Ces créatures passent leur vie à améliorer leur nid, le rendre plus confortable, mieux décoré, mieux caché…
Le Nid et la Famille sont les deux choses qui font la vie d’un Brownie… Traditionnellement.
Ce ne fut pas ce que Monomen apprit.


Environs 1226 avant JC. Irlande.


La petite créature éternua, prenant sa première bouffée d’air. Les adultes s’agglutinèrent autour, regardant la petite boule de poils ouvrir les yeux pour la première fois. Ses yeux marrons étaient ronds, globuleux, innocents. Plusieurs adultes frétillèrent d’excitation. Le Nid improvisé autour d’eux gardait un peu de chaleur, mais au dehors la neige s’abattait sur le territoire, prévenant d’un hiver rude.
Les Brownies avaient discuté entre eux de la route à prendre. Contrairement aux Brownies Internes au Sidh, ceux-ci ne restaient jamais longtemps au même endroit, mais ne partaient jamais loin de l’arche non plus. Ils s’étaient demandés s’il fallait retourner dans le Sidh, mettre le nouveau né en sécurité, ou rester dans le monde des humains. La décision n’était pas facile à prendre, d’autant plus que la seconde Famille qui les avait suivie dehors était retournée avec les Internes, craignant l’hiver, et manquant la chaleur d’une Famille large et accueillante.
Mais tout le monde savait qu’ils ne pouvaient plus être la bienvenue. Ils avaient quitté le Nid, et ça, c’était du jamais vu. Les Internes étaient fiers, et dénigraient ceux qui passaient outre les traditions. Même en rapportant tous les trésors du monde Humain, ils ne seraient pas reçus les bras ouverts. Non, il avait été décidé qu’ils resteraient parmi les humains.

Grandir de cette façon fut donc quelque chose de nouveau pour l’espèce. Là où on enseignait aux petits de respecter la Famille et les Traditions, on ne lui montra que la vie de Nomade. Le Nid fabriqué dans le nouveau territoire n’était jamais réutilisé, et devait être juste assez robuste pour garder les huit individus au chaud. Un seul nid pour toute la famille. Il fallait qu’il se débrouille pour se nourrir, car bien que les autres adultes partageaient ce qu’ils trouvaient, il n’y avait que rarement assez de nourriture pour tout le monde. Ils mangeaient aussi peu d’humains, bien que lorsqu’ils le faisaient, c’était un banquet total, un festin, un événement rare.

La Famille lui enseigna aussi le langage humain ; ils n’erraient jamais loin des villages, où les humains s’occupaient de leur bétail et de leurs maigres champs. Les lieux étaient généralement pauvres, les humains mourraient jeunes mais se reproduisaient à une vitesse phénoménale. Rugadtaainu était curieux à leur égard, et n’hésitait pas à aller s’aventurer parmi eux lorsqu’il y avait des marchés. Les humains faisaient du commerce entre eux, et la Famille Brownie faisait du commerce avec leurs congénères du Sidh. Le jeune brownie vit là un défaut. Il n’aimait pas les snobs Internes, qui n’avaient aucun respect pour ce que faisaient les adultes autour de lui. De ce qu’il avait vu du commerce humain, les échanges étaient toujours à peu près équivalents… Là, les snobs du Sidh ne faisaient aucun effort pour repayer leur travail, qui pouvait leur coûter gros s’ils venaient à se faire attraper. Ils donnaient des objets fabriqués par les humains : des pots en terre cuite, des bijoux en bronze amenés par les forgerons du Sud. En échange on ne leur donnait que quelques fruits du Sidh, rarement plus.
Ces échanges étaient injustes. Pourquoi devaient-ils dépendre des Brownies du Sidh ? Il décida d’en parler aux autres adultes, mais étant encore jeune, les sept autres ne l’écoutèrent pas vraiment. Ils n’y voyaient pas d’injustice, alors que lui-même les voyait dépérir tous les jours. La vie était dure dans le monde humain, les hivers longs, les étés courts. Ils étaient maigres, leur fourrure sale et abîmée… Ne voyaient-ils pas ?

Peut-être que les Brownies n’étaient pas faits pour vivre hors du Sidh. Ou peut-être que pour survivre il leur fallait abandonner les Traditions, ignorer les snobs Internes et faire leur propre vie. Ils pouvaient s’intégrer aux humains, Rugad le faisait tout le temps ! Alors pourquoi n’essayaient-ils pas !? Leur illusions étaient naturellement attrayantes, les humains sauraient leur faire une place ! Ils n’étaient pas tant inférieur que l’on leur faisait croire. Certes ils étaient stupides sur beaucoup d’aspect, mais ils étaient comme des animaux qu’on pouvait dompter ; ils avaient du potentiel !
Frustré et agacé de la dépendance de sa Famille au Sidh, de leur rejet des Humains, Rugadtaainu décida de quitter sa Famille, et de faire sa vie ailleurs.


L’Errance.


Les décennies s’écoulèrent comme des jours, venant, allant, vers l’Est, vers le Nord. Rugad quitta l’Île natale et découvrit l’île voisine, qui deviendrait la Grande Bretagne. Il explora se territoire seul, usant de son illusion pour s’attirer la sympathie des humains. Il en mangeait peu, et cela n’aidait pas à sa faiblesse. Pendant longtemps il n’utilisa pas ses pouvoirs de télékinésie, et se laissa aller et venir comme le temps change. Il observa l’évolution des humains, fut témoin de batailles entre les clans du Nord, en Ecosse, et leurs confrères du Sud. Autant il les trouvait fascinants, il ne resta jamais bien longtemps au même endroit. Cependant, partout où il allait, il emmenait avec lui un petit souvenir du lieu, généralement volé.

Après un siècle il décida de retourner en Irlande. Il avait passé beaucoup de temps dans les Highlands (commençant par la même occasion les légendes Brownies du lieu), et après un bref tour de l’Angleterre, il partit reprendre un bateau pour retourner dans sa terre natale. Les humains avaient eu le temps de bien évoluer ; le commerce foisonnait de part et d’autres. Des matériaux venant des quatre coins du pays se vendaient sur les marchés humains. Ils avaient amélioré leur technique de manipulation du Bronze, et commençaient à expérimenter avec d’autres métaux, comme l’étain, qui venait de Cornouailles.

Ayant prit l’habitude de converser avec des humains, évoluant son langage avec eux, il ne fut pas difficile de persuader un pêcheur sur la côte Ouest de le ramener en Irlande. Il aurait pu y aller par d’autres moyens, mais n’avait pas l’intention de s’enquiquiner avec de telles choses. Usant de ses yeux innocents, il remit les pieds sur sa terre natale, avec une anticipation certaine. Mais les choses avaient beaucoup changé ; les forêts qu’il avait connu n’étaient plus, on avait balayé le paysage à la hache. Les villages étaient bien plus nombreux, s’agrandissant. L’endroit, qui fut un temps vert et sauvage, était maintenant travaillé par la main de l’homme. De grandes routes de commerce avaient été pavées à des endroits stratégiques, menant aux nouvelles Capitales… Démuni, Rugadtaainu chercha néanmoins sa Famille.
Il la trouva, errant les mêmes chemins qu’il avait erré avec eux. Ils ne voyageaient plus aussi souvent, et avaient même finit par se faire un Nid auquel ils revenaient. La Famille s’était agrandie ; deux Brownies Internes étaient venus se joindre à eux. Le commerce florissait, bien mieux que lorsqu’il avait été jeune… Mais encore ils étaient sous le joug des snobs Internes. Ils pouvaient se permettre de commercer des humains maintenant, pour nourrir les Brownies du Sidh, qui raffolaient de cette « délicatesse ». Il avait l’impression de témoigner d’un commerce de luxe. Sa Famille avait beau vivre mieux, ils étaient encore et toujours entre deux : vivants auprès des humains, jamais avec eux, vivants près de leurs congénères du Sidh, mais jamais avec eux. Ils ne vivaient plus pour vivre, mais pour servir.
Rugadtaainu ne resta qu’un an avec eux. Il y avait encore tant à découvrir, et il n’arrivait pas à se plier aux habitudes de sa Famille. Il avait été si libre pendant longtemps, ne faisant que ce qu’il voulait… Il ne moquait des traditions, et il se moquait des Brownies. Il était son propre chef, et il ne se voyait pas vivre autrement.

Vivant auprès des humains, son illusion était vêtue comme eux, parlait comme eux, se tenait comme eux… Il aurait pu leur demander n’importe quoi, les humains étaient attirés par lui. Mais il ne cherchait pas l’admiration. Il avait tout ce qu’il voulait à sa portée… Peut-être voyager encore ? Il y avait encore tant de lieux qu’il n’avait pas visité !
Alors pourquoi cette réticence à partir ? Il se posa cette question longuement, et réalisa un jour pourquoi il était retourné auprès de sa Famille : il voulait un compagnon de route. La solitude n’était pas insupportable, mais il voulait partager l’expérience, vivre l’aventure avec d’autres. Mais les Brownies n’étaient pas les plus adeptes de voyage… Et les humains, bien que plus sensibles à ce genre de chose, restaient des animaux un peu stupides, qui trouveraient cela bizarre que le Brownie ne vieillisse jamais. Puis ils étaient fragiles, pauvres bêtes…
Il n’y avait rien à faire, il voyagerait seul.
Et quelques jours plus tard, il trouva un compagnon de jeu.


Découverte d’un allié. Autour de 1050 av Jc.


Errant de village en village, se dirigeant encore et toujours vers le sud, il fit un arrêt dans un lieu assez commun, où il décida de s’arrêter quelques jours. Ce qui l’intéressait là ? Il y a avait un brasseur, qui préparait de bonnes quantités d’alcool à expédier à l’île voisine. Rugadtaainu prenait plaisir à regarder ces gens travailler, et parfois y mettre son propre grain de sel. Il avait observé divers techniques au cours de ses voyages, et s’amusait donc, discrètement, à ajouter des ingrédients aux mélanges. Il profita, par la même occasion, de voler des herbes sèches que le brasseur fumait, se disant que c’était un bon échange, pour ses services.
Il fumait donc son dû derrière la forge quand il sentit une main véloce fouiller sa poche. Un humain ne l’aurait peut-être pas sentit, mais lui, il connaissait l’art du vol, et cette main savait s’y faire. Mais avant qu’elle ne puisse prendre quoi que ce soit, il attrapa la main du voleur, et se retourna pour le regarder. Le petit malin était chétif, maigre, avec un visage couvert de poussière. Un orphelin sans doute, pensa le Brownie, indifférent. Il le laissa partir après avoir vérifié qu’il ne lui avait rien prit ; ses propres poches étaient pleines d’objets volés de partout, donc des souvenirs… Il y tenait quand même. Le voleur s’enfuit, disparaissant derrière le bâtiment.

Le lendemain, le Brownie retourna à la brasserie, mais ne vit pas le brasseur. Il le chercha, et le trouva dans son échoppe, où il parlait avec un client, disant qu’il était certain que l’odeur de sa dernière fournée n’était pas la même, et qu’il n’avait pas ajouté les ingrédients qui provoquaient ça. Ce n’était pas une critique négative, au contraire. Satisfait, il mit les autres ingrédients près de la nouvelle fournée, comme pour dire que c’était ça qu’il avait mit ; comme le jour précédent, il vola de l’herbe sèche. (Ainsi naquît l’ancêtre de la Guinness.)
Il était à nouveau derrière la forge, fumant, quand il entendit des bruits de pas hésitants. Le jeune voleur approcha, et s’assit à côté de lui. Rugad le regarda avec un sourire. Il était jeune, peut-être le même âge que son apparente illusion… Il lui passa sa roulée en silence. Il la prit, et fuma à son tour. Ils demeurèrent ainsi un moment, sans rien dire. La compagnie du jeune humain n’était pas désagréable, elle le rendait même plus curieux encore.
« Qui es-tu ? Demanda le Brownie avec un sourire sincère.
-On m’appelle Kallosta. Et toi ?
-Rugadtaainu.
-Rugadtaiiinou ? Rit l’humain, écorchant le nom. »
Le Brownie haussa les épaules. Il avait l’habitude que les humains aient du mal avec son nom.
« Rugad c’est plus simple. »
Kallosta hocha la tête, pensif. Ils discutèrent un peu du temps et du village, avant que l’humain n’admette qu’il passait son temps à voler le forgeron pour s’amuser, ainsi que les voyageurs qui traversaient l’endroit. Le Brownie lui montra sa propre trésorerie avec fierté. Pour lui, ces objets qui avaient plus d’un siècle étaient des mementos, des souvenirs. Mais Kallosta jugea leur valeur durement, et d’un air arrogant et amusant, il se vanta qu’il était un bien meilleur voleur que lui.

Cela les amena à jouer à qui était le meilleur voleur. Il fallait, à la fin de la journée, qu’ils montrent leurs trouvailles. Kallosta volait pour subvenir à ses besoins la plupart du temps, Rugad pour avoir des souvenirs, mais leur défi leur fit changer ces habitudes. Volant dans un village, ils partaient manger chez les voisins, payant avec ce qu’ils pouvaient voler. Ce n’était qu’un jeu pour le Brownie, mais il y prit tant plaisir que le jeu continua sur plusieurs semaines. Ensemble, ainsi, ils allèrent de village en village, mendiant et volant. C’est au cours de ces premières semaines que Kallosta décida de changer le nom de Rugad. Ce dernier avait changé de langage et d’accents de nombreuses fois, mais jamais de nom. Peut-être que pour mieux s’intégrer c’était un changement qu’il lui fallait. Vivre avec le jeune humain était drôle, amusant, bien plus que tout ce qu’il avait vécu avec sa Famille. Abandonner son nom lui signifiait lâcher un peu le passé qu’il traînait… Aller de l’avant… L’idée n’était pas désagréable.
Kallosta le surnomma Monomen, et tous deux vécurent cette vie de voleur pendant de longs mois qui furent les plus amusants pour le Brownie. Certes ils ne mangeaient pas souvent à leur faim. Ils revendaient parfois leurs trouvailles, s’enfuyaient en riant quand ils étaient démasqués. Ils prenaient tout à la légère, et ne se plaignaient pas d’être pauvres. Ils étaient libres, et ça, c’était ce qui faisait leur richesse. Les temps ne permettaient pas leur capture, les villages mal organisés… C’était le paradis pour les deux individus.  
Jusqu’au jour où ils firent une rencontre qui changea la vie de Monomen à jamais.


Les Feux Follets.


Kallosta avait repéré des voyageurs arriver dans le village, et s’était donné le défi de les voler. Monomen n’était pas contre – il jouerait le jeu le temps que son compagnon voleur pique les bourses des nouveaux arrivants. Il dépoussiéra sa veste, ajusta son illusion, et sortit sur la petite place où les voyageurs se dirigeaient. C’était un trio d’individus. Ils avaient tout l’air de voyageurs, et avaient, avec un peu de chance, les poches pleines. Il s’approcha d’eux avec un sourire radiant.
« Voyageurs ! Dit-il. Bienvenue dans notre petit village ! Avez-vous faim ? Soif ? Il y a une taverne juste… »
Sa voix se perdit dans sa gorge alors qu’il ouvrit correctement les yeux sur ces voyageurs. Si les cheveux blancs du premier individu aurait dû lui mettre la puce à l’oreille, alors leur aura confirma soudainement sa pensée. Ils n’étaient pas humains. Il n’avait jamais croisé d’autres Faës, et n’avait aucune idée que certains voyageaient ainsi, surtout en trio. Il était tant paniqué à la réalisation qu’il n’eut pas le temps d’empêcher Kallosta d’essayer de les dérober.

Ils n’étaient pas des Faës pour rien, et l’action leur valu une bonne angoisse… Le plus grand voyageur avait attrapé Monomen par l’oreille, comme on fait à un enfant, alors qu’un autre attrapa Kallosta, les traînant à la sortie du village et à l’abri des regards. Le Brownie ne savait pas trop où se mettre, ni quoi faire. Il hésitait entre paniquer totalement ou se laisser aller à sa curiosité. Il ne savait pas grand-chose des autres races Faës, et avait bien du mal à déterminer auxquelles ces trois individus appartenaient. Ils n’avaient cependant pas l’air hostiles, et semblèrent même amusés de trouver un brownie seul dans la nature. Connaissant l’avis des Faës sur les humains, il se doutait bien qu’ils le mangeraient. C’était dommage, il aimait bien Kallosta.
Cependant les choses se passèrent bien autrement. Lui qui s’était attendu à devoir s’expliquer et voir son compagnon mourir, le duo de voleurs se vit invité autour d’un feu. Ce fut la première fois que Monomen les entendit jouer de la musique ; cela le marqua à vie. Leur chef, qui ne se désignait jamais comme tel, était Luonsäa. Ses compagnons étaient Paatë et Leeka. Tous trois eurent l’honneur de voir leur nom écorché par Kallosta, qui se vit aussi fasciné par leur prestance que le brownie. Ils s’étaient présentés comme une troupe étrangère, ce qui empira la curiosité de la boule de poils davantage. Il voulait savoir qui ils étaient, ce qu’ils faisaient là, à quelle race de Faë ils appartenaient, et pourquoi ils étaient des musiciens errants. Monomen avait vécu la majorité de sa vie avec un égoïsme méconnu de son espèce, et avait l’impression de n’être qu’un enfant face au trio. Ils contèrent plusieurs de leurs aventures – qu’elles soient réelles ou non, le chant inspira le duo de pickpockets. Ils n’avaient jamais eu de but autre que s’amuser. Devant eux ce présentait maintenant une opportunité : voyager, découvrir le monde, et apprendre l’usage d’un instrument de musique. C’était une idée alléchante… Qui pourrait refuser ? Et le Brownie se vit voué d’une fascination sans fin pour Luonsäa, qui était aussi étrange qu’il était fou, à ne parler qu’en poèmes et rimes.
Lorsque l’offre de les rejoindre leur fut présentée, il n’y eu pas une seconde d’hésitation entre eux. Ils se devaient de vivre les contes eux-mêmes, et les chanter à leur tour.

Inutile de demander au trio de ne pas dévorer Kallosta de suite, étant donné qu’il se vit leur servir de guide culturel ; et bien qu’ils ne comprenaient pas son attachement à l’humain, ils acceptèrent le fait qu’il soit son compagnon de route. Le voleur humain en profita aussi pour les renommer à leur tour – ce ne fut pas difficile de les persuader de le faire, afin de mieux s’intégrer dans la société humaine. Ce fut une réussite, et à présent, ils étaient Winruna, Gemno et Mareti.


Dernière édition par Monomen le Ven 19 Fév - 18:47, édité 2 fois
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Monomen
Faës
Monomen

Identification
Emploi: Feu Follet
Age apparent: 23
Dangerosité:
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MessageSujet: Re: Monomen.    Monomen.  Icon_minitimeSam 28 Nov - 15:25

Une nouvelle ère.



Monomen, apprenti percussionniste, évolua avec l’aide des autres musiciens, jouant non avec sa tête ou son cœur, mais avec ses entrailles, où il sentait le rythme au lieu de l’entendre, où il laissait l’instrument se jouer au lieu de l’y forcer… Le temps s’écoula et il apprit de plus en plus, de mieux en mieux. Un lien s’était créé avec les trois autres, et petit à petit, il se sentit faire parti un tout.
Kallosta eu aussi son temps, mais se vit grandir et vieillir où eux ne changeaient pas. Le jour approchait où il faudrait l’abattre, avant qu’il ne devienne dangereux pour eux. Il les avait aidé, et il en était heureux, mais il fallait se rendre à l’évidence que ces mois de vol et de jeux étaient dépassés, et qu’il y avait un tout autre avenir pour le brownie.
Attristé que l’on abatte son compagnon, comme on met à mort un chien trop vieux ou dangereux, il refusa cependant de se nourrir de sa chair. Winruna fut donc là pour lui rappeler qu’il le fallait, et le força à manger.
Après cela, il devint difficile pour Monomen de manger n’importe quel humain. Il fallait peu d’encouragement pour l’y forcer, mais il resta à jamais déterminé que Kallosta n’avait pas eu le même goût que les autres humains, parce qu’il l’avait côtoyé longuement. Donc pour se nourrir, il faisait bien attention à connaître, au moins un peu, leur prochaine proie. Le trio ne fut pas facile à convaincre, mais à quelques occasions on le laissa avoir sa manière, tant que cela ne les mettait pas en danger.
Ils restèrent dans les parages pendant de nombreux siècles. Ce fut un temps paisible, bien que pas toujours évident pour se nourrir… Mais cette paix et cette tranquillité une dura guère.

Un temps qui vint à être nommé l’Âge de Fer chez les humains arriva. Pour les mortels c’était une évolution dans leur qualité de vie et de guerre… Pour les Faës, ce temps eu une toute autre signification.
Le premier signal en fut la chute soudaine de Winruna, un jour, pendant qu’ils jouaient. Il s’était rapidement remis, mais cela eu un effet boule de neige. Il n’était pas tombé pour rien, criblé de spasmes et de convulsions, il avait eu une vision terrible, qui changerait à jamais le groupe des Feux Follets.

Le Brownie avait eu l’occasion de connaître de nombreux Faës au travers de leurs concerts musicaux, et avait espéré voir cette prospérité continuer encore et toujours, où le groupe prouvait qu’une entente entre les races étaient possibles… Mais la montée en dangerosité des gobelins changea sa perspective, ainsi que les événements qui suivirent. L’intervention des Feux Follets avait été gravée à jamais dans les mémoires. Ils avaient stoppé la révolution dans son œuf, coupé à la racine, et avaient montré leur puissance au monde Faë. Le fait d’être au service des éminences grises durcit la mentalité du Brownie, qui malgré sa faiblesse et ses airs innocents, avait vu aussi le poison qu’avait représenté Gavei Kaat, et aurait tout fait pour le stopper. Mais cela avait un prix. Ils avaient montré une puissance jusque là inimaginable, et leurs petits concerts se virent fait avec moins de spectateurs. Les autres Faës avaient peur d’eux. L’exécution du gobelin avait prouvé une face sombre et méconnue jusque là, et le doute les suivit partout… Le doute s’installa au sein même du groupe. Winruna avait toujours été étrange, mais là, c’était encore autre chose. Il ne partageait pas ses pensées, décidait de lui-même de leur plan d’action, ne révélant jamais la raison de leurs allées et venues.

Quitter le Sidh fut un soulagement pour Monomen. Il n’était pas né en ce monde Faë. Il n’avait jusque là connu que le monde humain, et se sentait presque étranger lorsqu’il trouvait des congénères. A présent ils quittèrent l’Irlande pour partir au Sud. C’était la première fois que le brownie quittait les îles, et la découverte de nouveaux continents l’intriguait, surtout à cause des contes que les autres membres avaient chantés maintes et maintes fois. Au cours des années son amitié avec Gemno s’était renforcée, et le petit farceur était une bonne idole pour le kleptomane. Combien de fois il lui fallu d’efforts pour troubler l’amusant personnage – en retour le lutin n’hésita pas à lui faire autant de farces. Il avait aidé Monomen à mieux se servir de sa télékinésie pour voler et ruser – cela ne fut donc pas surprenant qu’où ils aillent, il y avait toujours un souvenir ramené en poche. Ils firent la rencontre de nombreux humains, divers et variés, et eurent autant de festin. Ils jouaient pour le plaisir des oreilles mais aussi pour l’âme, où la musique levait les esprits et faisait danser main dans la main. A plusieurs reprises le kleptomane essaya de se refaire un humain de compagnie, mais était souvent découragé par les autres, qui savaient que l’expérience Kallosta ne pouvait pas se reproduire ; les humains avaient évolués, et ils avaient maintenant des armes plus efficaces contre eux.
Leurs voyages les mena en Grèce, où, suivant Gemno, Monomen entreprit de découvrir l’art dramatique. Bien sûr Winruna brillait plus que tous les autres avec ses chants et ses paroles résonnantes, mais le brownie se vit ravit de jouer avec Gemno, prenant divers rôle pour jouer devant des spectateurs ébahis de leurs exploits. Il était facile de jouer un rôle quand on cachait sa véritable identité tous les jours. Qui aurait cru qu’il était une grosse boule de poils, vraiment ?
Ils apprirent la philosophie de Socrate, qui, bien heureusement, devint célèbre après. L’humanité avait besoin de ses mots, de ses pensées pour évoluer.

Mais comme toujours, toutes bonnes choses ont une fin, et leur manque de vieillesse vint à être remarquée. Ils fuyèrent la cité pour se réfugier au sud de l’Italie. Là Winruna entendit parler d’un individu prometteur, et s’en alla le retrouver. Monomen demeura avec Gemno pour suivre leur projet initial : aller à Rome. Le lutin était curieux quand à l’évolution de leur politique, qui n’était ni plus ni moins assez basique si ce n’est barbare. Des tours de force et des ruses pour gagner les faveurs du Monarque… Monomen ne comprit pas vraiment pourquoi Gemno tenait à y aller, jusqu’à ce qu’il le voit à l’œuvre. Le sacré lutin savait que les romains étaient joueurs, et leur proposa des parties de dés, taillés d’os ou de marbre. Le lutin se fit un plaisir à amuser la peuplade, avant de ridiculiser la noblesse. Bien sûr il fallait faire attention, mais le brownie faisait un parfait compagnon de jeu ; sa télékinésie pouvait tourner tous les dés en leur faveur. Ils ne jouaient pas pour la richesse, mais pour la leçon, le divertissement. Bien sûr ils eurent aussi l’occasion de découvrir de nouveaux instruments. Le tannage des peaux étaient faite différemment sur les percussions, et le travail était globalement fait différemment. Ils profitèrent de leur anonymat dans la ville pour jouer aux coins de rue, et user de leurs connaissances en art dramatique pour reproduire des scènes de contes. Ils découvrirent les jeux romains, avec leurs débuts dans les courses de chars, et les combats de gladiateurs. Les temps avaient bien changés, où les humains s’entre-tuaient pour le divertissement. Cela n’affecta pas le duo, qui observa comme on regarde un combat de coqs.

Ils suivirent avec attention les évolutions politiques, qui, dans leurs avancées, allaient faire de cette ville une puissance capitale dans toute l’Europe pendant des années. La monarchie devint une république, avec un Sénat, avant de devenir un Empire, et ainsi de suite. La politique était changeante dans cette période, si bien que les guerres en furent plus nombreuses. Cette nouvelle force comptait régner sur toute l’Europe ! Une pensée hilarante pour les Faës, qui savaient qu’un tel empire ne pouvait tenir debout fort longtemps.

Mareti et Winruna revinrent, et ils reprirent leurs jeux et concerts ensemble, partageant histoires de leurs aventures respectives. Ils demeurèrent un moment en Italie, puis témoignèrent d’autres événements qui changeraient l’Humanité, avant que le lunatique ne décide de les faire mettre les voiles. Ils prirent leurs instruments et leurs affaires, pour retourner dans leur terre natale : l’Irlande.


La Cour des Fées.



Alors que leur départ du Sidh avait été une bouffée d’air frai la dernière fois, cette fois encore, revenir n’était pas chose facile pour Monomen. Il lui était difficile de comprendre pourquoi : son essence magique venait bien de là, sa longévité bien preuve de son appartenance en ce monde, et pourtant il s’y sentait étranger. Il fit part de son inquiétude à Gemno ; ils se connaissaient depuis assez de temps maintenant, et faisait confiance aux mots du lutin. Ce dernier le rassura. Ils avaient évolué dans des cercles différents, côtoyés des gens qu’aucun Faë ne tenterait, de crainte de quitter leur nid. L’apparition du mot fit sourire le brownie. Quel individu de son espèce était méconnu pour son Nid ? Les Feux Follets étaient des voyageurs, des aventuriers, et avaient une renommée parmi les Faës, ce n’était pas négligeable. Il était normal que les autres se méfient d’eux, car ils ne pouvaient pas les comprendre, ne pouvait pas voir ce qu’ils avaient vus. Leur réputation était teintée à vie maintenant, c’était à eux de ne pas changer. Et Monomen n’avait pas été élevé dans des circonstances ordinaires pour les brownies, alors il était normal qu’il se sente étranger aux traditions du Sidh.

A leur retour, Winruna revint de parmi les éminences grises et leur présenta deux nouveaux membres : deux gobelins liés par le sang, Balko et Sagrara. Ils étaient une curiosité pour la boule de poils : leur allure, posture et regards étaient fermes, inhabituels à voir parmi les Feux Follets. Ils furent bien accueillis bien sûr, et leur enseignèrent des mouvements combattifs. Il eut aussi l’occasion de tester les limites de leurs nerfs avec des farces variées, ainsi que de tester la sonorité de leurs équipements.
Malgré tout c’était étrange pour Monomen de ne plus être le petit dernier de l’équipe ; bien qu’il avait prit sa place au sein des Feux Follets, il se voyait toujours élève de chacun de ses membres. Il avait encore beaucoup à apprendre avec les percussions, avec sa soif de découverte de nouveaux instruments et de nouveaux sons. Maintenant qu’il y avait deux nouveaux membres, il se sentait légèrement décalé ; pas encore assez bon avec ses instruments, pas spécialisé dans quoi que ce soit… Et voilà que venaient deux individus expérimentés dans l’art du combat, qui avaient beaucoup à leur apprendre. Il ne fit part de cette sensation à personne, bien que Gemno avait bien noté un changement de comportement, comme un vague malaise, malaise qu’il cachait tant bien que mal lorsqu’il jouait avec les autres. Le lutin resta d’avantage à ses côtés, le farçant toujours plus, sans jamais le laisser se mettre de côté.
Il suivit les danses combatives, participa, sachant très bien que les Brownies n’étaient pas réputés pour leur force. Ce nouvel aspect des Feux Follets lui était plus difficile à adopter, mais savait que c’était nécessaire. Ils avaient prit un tournant après la Révolution Gobline, et qu’ils étaient maintenant le bras armé des éminences grises.

Mais leur retour dans le Sidh n’avait pas uniquement été pour accueillir les deux gobelins ; ils étaient conviés à un lieu qui intriguait déjà grandement le percussionniste :  la Cour des Fées. Il n’y avait jamais mis les pieds, et avait même évité de côtoyer ces Faës caractérielles. Ils furent accueillis par des regards nerveux et inquiets, leur réputation les précédent. Cependant les souverains, Titania et Obéron, leur ouvrirent les portes d’un luxe auquel Monomen avait rarement eu affaire. Ils avaient leurs propres quartiers, et étaient conviés aux repas avec les deux Fées Souveraines. C’était, techniquement, un grand honneur. Monomen était plus intrigué par les objets du décor que par ce qu’il se passait. Il s’était toujours demandé quels genres d’objets pouvaient bien orner les lieux. Il n’eut aucun scrupule à décider de potentielles cibles pour satisfaire sa kleptomanie ; de plus, plus la cible était difficile à avoir, plus il le la lui fallait. Il avait bien l’intention de se servir de sa télékinésie pour prendre des objets sous le nez même de quelques fées. Oh cette aventure dans la Cour allait être fructueuse.
Bien sûr il avait conscience qu’ils n’étaient pas là pour ça, mais voyant Winruna passer du temps avec la Reine, il n’eu aucun scrupule à faire ses propres activités kleptomanes. Lui et Gemno s’amusèrent aussi à faire divers farces à des fées de la cour. Ils eurent l’occasion de visiter les lieux, et de jouer en divertissement. Malgré une crainte palpable, il y avait toujours cette admiration inspirée par leurs chansons. Oui ils étaient le bras droit des Eminences Grises, mais ils demeuraient des musiciens célèbres, et plusieurs fées vinrent les écouter à chaque présentation.
Le groupe occupa ses journées selon leurs souhaits, Monomen en profitant pour peaufiner ses techniques de percussionniste, découvrant par la même occasion de nouvelles sonorités issues d’objets présents sur les lieux. C’était tout de même en endroit paisible, décoré de fleurs. Des fleurs, des fleurs partout. Le brownie aurait juré qu’il n’avait jamais vu autant de fleurs de sa vie.

Mais il fallait bien garder quelque chose en tête : ils n’étaient pas là pour des vacances. Il fallait enquêter sur un marchant illégal de sang Faë, qui en vendait dans le monde humains à d’autres créatures non-humaines. La personne en question était fort probablement un proche de la cour, et c’était une priorité de faire cesser ce marché.
Après quelques semaines, le marchant mourut dans des circonstances « inexplicable ». Bien que leur mission primaire fut achevée, ils demeurèrent encore aux côtés de Titania, agissant plus ou moins comme sa garde personnelle. Cela ne les empêcha pas de la rendre verte de jalousie lorsqu’ils effectuèrent des missions pour les éminences, ce qui amusa d’autant plus le brownie, qui adorait la voir les attendre impatiemment lorsqu’ils rentraient. Cette petite danse dura quelques temps, où les membres des Feux Follets en profitèrent pour peaufiner divers arts, dont le combat, qui continua avec l’aide les deux gobelins. Le brownie n’avait pas été doué pour cela de base, mais il prit finalement plaisir à suivre les instructions des autres Faës. Il apprit à d’avantage se servir de sa télékinésie en guise de force d’attaque. Cela lui permit aussi de consolider sa relation avec les autres. Les doutes des temps précédents étaient passés, comme s’ils n’avaient jamais existés.

Ils partirent du Sidh régulièrement, voyageant à nouveau, notamment en scandinavie, où Monomen vint à retrouver aussi des membres lointains de sa famille qui s’était installée en Irlande. Il passa du temps avec eux, mais sans jamais les considérer réellement comme de la famille : ils avaient beau être liés par le sang, sa famille était le groupe de musiciens, ni plus ni moins. Il rencontra aussi d’autres brownies qui avaient élus domicile chez des humains, notamment en écosse, prenant plaisir à être récompensés par des humains pour des petits travaux. Il en trouva aussi nombre dans des brasseries, pour participer à la fabrication de bière. Il était fier de voir des congénères vivre parmi les humains, et ne pas continuer dans les traditions étouffantes des Nids. Bien sûr ils le connaissaient de réputation, étant membre des feux follets. Plusieurs jeunes individus lui admirent qu’ils avaient décidé de quitter leur Nid et famille pour voyager, comme lui l’avait fait des siècles auparavant. Et puis les temps avaient évolués, il était plus commun de voir d’autres Faës hors du Sidh. Le commerce entre brownie internes et externes étaient plus favorisé à présent, et de plus en plus de familles décidaient de faire leur nid dans le monde humain. C’était une évolution agréable à voir pour le percussionniste.


La Route Fleurie.



Winruna leur annonça, un jour qu’ils étaient de retour à la cour des Fées, qu’il était temps de partir. Monomen ne s’en vit pas malheureux, préférant la vie itinérante qui l’avait fait rejoindre le groupe de musiciens. D’autant plus que les humains faisaient de nouvelles découvertes, et malgré les conflits, étaient toujours plus inventifs. L’observation de ces nouveaux modes de vie étaient fascinants pour le brownie, qui voyait partout des bijoux et décors qu’il pouvait convoiter à souhait. Gemno dû le retenir à plusieurs occasions de déchausser des nobles, dont la mode des chaussures prenait la forme de chaussons colorés finissant en pointes ; traditionnellement, plus la pointe était haute, plus elle signifiait une grande noblesse et richesse. C’était un temps de rois et de chevaliers ; une chose fort fascinante pour les Feux Follets, qui voyagèrent en temps que ménestrels errants, jouant dans les cours des rois, et dans les places de nouvelles villes, divertissant les humains de tout âge.
Mais ils voyageaient avec style ! En carriole tirée par des chevaux, voyageant toujours vers le sud. Ils évitèrent les conflits et découvrirent le nord de l’Afrique, où les traditions étaient déjà bien différentes des mœurs occidentales. C’était un endroit fascinant, où Monomen découvrit de nouveaux instruments, et des techniques de tannage de cuir qui servait à faire des tambourins , où la peau était laissée à sécher, tendue sur un cadre. Il vit par la même occasion que cette technique était utilisée pour l’écriture ; un commerce se faisait avec les moines occidentaux, qui se servaient de ces peaux séchées comme support d’écriture ; c’était du parchemin. Cela le mena à se demander si la peau d’humain pouvait aussi être utilisée pour de telles choses. Faire un tambourin en peau d’humain, quoi de plus innovateur ! Winruna ne vit pas de défaut à cela, et le brownie se procura un petit nécessaire pour ce faire. Il lui fallut plusieurs essais, mais il finit par se faire un petit tambour avec la peau de leur dernière victime. Les musiciens de ce temps-là utilisaient aussi de nombreuses caisses résonantes, et autres instruments de bois, à cordes, à vent, ainsi que l’ancêtre des cymbales. Non seulement ils se servaient de leurs mains, mais aussi de baguettes de bois et de cuir, ainsi que des tiges de roseaux divisées en plusieurs fibres pour faire des sons comme des ballets sur les tambours.
Partout où ils allaient, Monomen absorbait cette culture musicale fascinante, improvisant ses propres instruments avec ce qu’il avait apprit. Ils jouaient pour tous, laissant derrière eux des regards émerveillés. Les quelques Faës qu’ils croisèrent au cours de leur errance se firent petits, et évitèrent de les côtoyer. C’était amusant pour le brownie de voir les humains s’entasser autour d’eux, et voir leurs congénères les fuir.
Leur musique prenait un aspect plus rustique, plus violent, chose que Monomen apprécia énormément. Frappant avec vivacité sur ses nouveaux instruments, mêlant les traditions et les nouveautés, il joua aussi avec d’autres humains percussionnistes, se trouvant parfois de nouveaux humains de compagnie ; qui finissaient inévitablement dans leur gosiers (c’était toujours mieux que d’avoir Winruna le forcer à manger de l’humain inconnu.)
Alors qu’ils entendirent parler des croisades, ils migrèrent à nouveau vers le Nord, rejoignant Jérusalem, observant les débâcles politiques de l’époque, entre les croisés et les habitants de la ville, qui siégeaient là depuis des générations. C’était amusant pour le brownie de voir des chamailleries futiles pour des histoires de religion ; un concept qui lui échappait complètement, surtout après avoir connu les grecs et nordiques, avec leurs dieux et divinités, toujours en quantité, contrairement au Dieu unique que prêchaient les gens de cette époque. Les humains étaient si changeant de cette façon.

Lors de leur passage à Acre, ils firent la rencontre d’un faë en difficulté. Winruna fut surtout le premier à réagir, voyant que la personne en question était aussi une lorialet. Ils se firent à plaisir à se débarrasser des gardes et à prendre la faë sous leur aile. Elle se nommait Andele, et était partie à la recherche de son frère. Elle s’était retrouvée en difficulté à partir du moment où elle avait volé un objet ayant appartenu à son frère, trouvé dans un étalage. Elle fut invitée à voyager parmi eux, ayant certainement plus de chances à plusieurs pour trouver le membre disparut de sa famille. Monomen était fasciné par sa gentillesse et joie de vivre. Elle vivait avec une légèreté certaine, insouciante et admirative de tout ce qu’il y avait autour d’elle. Cet aspect de sa personnalité la fit d’autant plus apprécier la tendance du brownie à collectionner des humains de compagnie. Elle avait une vivacité adorable, et Monomen adorait parler d’humains avec elle ; étant donné qu’elle était la seule à chercher à comprendre sa manie de vouloir les collectionner. Il lui montra aussi ses objets volés avec fierté, expliquant l’histoire derrière chaque item. Elle était si différente des autres membres du groupe qu’il lui était difficile de ne pas la côtoyer constamment.

Lorsque les guerres religieuses se calmèrent quelque peu, ils reprirent la route, cette fois-ci vers l’Est, traversant de nombreux pays et royaumes aux politiques encore instables, comme partout où ils allaient. Mais finalement les humains s’organisaient de mieux en mieux, comparé aux tribus plus primitives que Monomen avait connu jusque là. Ils partirent vers l’Asie, où là encore les visages changeaient de forme, et les climats changeaient de ceux dont ils avaient l’habitude. Après la sècheresse de l’Afrique et la fraîcheur des pays Nordiques, ils découvrirent une humidité pesante dans certaines région, et des vastes plaines peuplées de tribus nomades à cheval, qui vivaient dans des yourtes qu’ils faisaient et défaisaient à chaque trajet. Les Feux Follets jouèrent aussi pour eux, et ils partagèrent des objets, troquant aussi pour la plaisir. Monomen en profita pour échanger un tambourin contre un os de cheval gravé, dont il se servait aussi pour frapper sur les équipements de Sagrara et Balko, provoquant un son nouveau. L’objet le fascinait ; il était gravé avec une telle finesse qu’il lui était difficile de ne pas apprécier l’esprit décoratif humain.
Ils continuèrent leur route, en Chine, où les humains avaient fait une découverte fascinante pour le brownie : les feux d’artifices. Des couleurs étincelantes dans le ciel, avec un bruit fort, utilisés lors de grandes célébrations. C’était tout nouveau pour lui, qui admirait les spectacles d’ombres et musiques nouvelles. Leur écriture était aussi fort différente de ce dont ils avaient l’habitude, et regarda l’art avec des yeux d’enfants.
L’Asie était un endroit qu’il n’avait jamais visité, et il ne put que se ravir d’y découvrir tant de nouvelles choses. Tous partageaient cette fascination, où les danses mêlaient arts de combat et divertissement. Ils apprirent par la même occasion de nouveaux arts martiaux, où les combats étaient chorégraphiés, et où les armes n’étaient pas tranchantes.
Côtoyant aussi un certain Marco Polo, ils finirent par prendre la mer et aller au Japon, où ils firent à nouveaux des rencontres assez formidables. Monomen se fit plaisir à, avec l’aide d’Andele, choisir de nouveaux humains de compagnie, tirant tout ce qu’il pouvait des humains quant à leur culture intrigante. Ils découvrirent à nouveau un art de danse qui intéressa particulièrement Winruna.

Ils seraient restés plus longtemps si le lorialet aux cheveux blancs n’avait pas ressenti quelque chose… Ils allaient être appelés en mission. Avant même de recevoir l’appel des éminences, ils avaient déjà quitté le pays pour retourner en Europe.


La Chute.



Ils avaient voyagé dans le but de se débarrasser un cas embêtant : un membre de la cour des Fées avait fait apparaître des notions peu recommendables : Titania et Obéron venaient de prendre une place dans la littérature humaine. Cela n’était jamais arrivé auparavant, ou si il y avait eu notion de Faës, on avait vite fait de se débarrasser des coupables, et changé l’histoire en cours. Jusque là leur existence était restée secrète, et pour cause ; les feux follets avaient fait leur travail de maintenir leur sécurité intact, à ôter toutes formes de dangers. Cette fois-ci, les choses pouvaient prendre une sale tournure, surtout que Titania ne pouvait pas s’être remise facilement de leur départ soudain de sa cour.
Ils avaient commencé par se diriger vers l’Italie, après avoir sentit leur pouvoir s’essouffler. Monomen se vit légèrement affecté, mais pas autant que les autres selon lui. Et puis le pire arriva.

Cela vint comme un coup, brutal, inattendu, soudain. Personne n’eu le temps de réagir à quoi que ce soit : les arches du Sidh venaient de s’effondrer. Nul n’aurait pu en imaginer les conséquences, sur le court et long terme. Balko était mort sur le coup. Monomen était allongé au sol lorsqu’il perçu les cris, comme lointains, de Sagrara. Il était confus, perdu. Il n’arrivait plus à respirer, et regardait autour de lui avec des yeux embrumés. Tout le monde s’était effondré en même temps, et là, les uns après les autres ils se redressaient. Il se sentait comme si on venait de lui arracher soudainement toutes ses forces, tout son être. Il n’avait pas besoin d’entendre un autre le dire pour comprendre : oui le Sidh s’était effondré. Winruna fut le premier à parler, bien que ce fut un murmure d’agonie, ses yeux hantés, son regard creux, tourné vers le Nord-Ouest. Oui, il avait été inquiet lorsqu’ils passaient près de Kaat, et avait insisté pour y aller régulièrement. Maintenant on pouvait comprendre pourquoi. La ville venait de tomber, emmenant avec elle une apocalypse pour les faës.
Les choses changèrent pour eux après ça ; il leur fallu manger plus, et suite à un long repos au Nord de l’Italie, tentèrent de reprendre la route… Mais Winruna avait été très atteint par la disparition du Sidh, et il ne joua plus, finissant par crier incontrôlablement. On ne pouvait pas comprendre ce qu’il vivait, ce qu’il ressentait, mais il était clair que toute note produite empirait son état. Andele fut touché de la même façon, mais subissait d’avantage, manquant de contrôle et d’expérience…
Winruna finit par se remettre, Andele non. Et Monomen se vit très peiné de son nouvel état stoïque, où elle ne semblait plus présente, vivre ou ressentir... C’était d’autant plus douloureux qu’il avait déjà noué des liens intenses avec elle ; iels étaient compagnons de jeu, et elle était la seule à encourager son hobby de collectionner les humains de compagnie, et même l’aidait à les choisir. Les événements avaient été trop soudains, trop brutaux… Son corps était là, mais son esprit était ailleurs, et il n’y avait rien qu’ils pouvaient faire pour qu’elle aille mieux. Alors elle demeura sous leur protection néanmoins, pendant qu’ils continuèrent leur mission primaire.
Ils tuèrent Puck, le faë bavard, rapidement et efficacement avant de réguler les faës vivant dorénavant parmi les humains. La chute des arches faisaient que maintenant il n’y avait pas d’autre choix que de vivre parmi les fragiles mortels.

A cette occasion, Monomen retourna voir sa famille en Irlande, qui avait, jusque là, vécu de commerce avec les brownies Internes. Il les trouva affaiblis et perdus ; le kleptomane leur avait dit de s’intégrer aux humains avant, qu’il était possible de s’adonner à une vie paisible avec eux. Mais ils n’avaient pas su l’écouter, et s’étaient accrochés aux traditions… Ils souffrirent de la disparition du Sidh. Cela lui faisait de la peine de les voir ainsi, essayant désespérément de s’accrocher à l’espoir que tout reviendrait dans l’ordre, que les arches se rétabliraient. Il ne resta pas longtemps avec eux, ayant finalement plus de pitié qu’autre chose. S’ils ne changeaient pas leur mode de vie, ils mourraient ; il prit soin de le leur rappeler avant de repartir.

Pendant quelques décennies les feux follets se virent très occupés à faire leur travail, pourchasser des faës dangereux pour leur survie et leur discrétion au sein des peuplades humaines. Les chants et petits concerts de rue furent bien moins nombreux, et l’on ressentait aussi la volonté de voyager à nouveau.  Enfin, lorsque un retour au calme leur permis, ils embarquèrent dans un bateau pour aller en Amérique. Winruna avait retrouvé une soif de découverte qui n’avait jamais lâché le brownie. Ils étaient nomades,  ni plus ni moins, et revoir sa famille brownie n’avait pas aidé à la volonté de s’échapper, et de vivre à nouveau dans l’anonymat. La traversée ne fut pas des moindres, et ils eurent amplement le temps d’apprendre des nouveaux rythmes et chants typiquement marins, ainsi que des mythes allant avec. Monomen trouva la vivacité de cette musique particulièrement agréable, et Winruna retrouva la joie du chant et de la danse, copiant l’accent et les intonations des nouveaux chants. Les autres passagers, dont beaucoup étaient des religieux, protestants, fuyant la persécution, finirent aussi par s’adonner aux mêmes jeux. Ce fut aussi à bord de ce même navire que Monomen se trouva un nouvel humain de compagnie, une jeune femme nommée Adenora. Orpheline, elle avait été envoyée avec une autre famille de réfugiés, et se lia d’une amitié forte avec le brownie, si ce n’est plus. Bien sûr le faë ne se rendit compte de cet attachement qu’après qu’elle tente de lui voler un baiser ; chose qui lui valu des heures de moquerie de la part de Gemno. Il était, de tout évidence, pas du tout attiré par elle, et se vit effrayé pour la première fois de sa vie. Avoir peur d’un humain, c’était bien nouveau pour lui. Il dû passer le séjour à éviter de se retrouver seul avec elle ; le plus simple aurait été de la manger, mais son absence aurait été remarquée, et il ne voulait pas courir le risque de mettre les faës en danger.
A peine le sol du nouveau monde touché, il fit en sorte de disparaitre, et laissa Adenora sur le quai, le cherchant toujours.
Ce bref passage lui rappela bien que les humains étaient des créatures fragiles et émotionelles, et qu’il valait mieux les abandonner avant qu’un réel attachement se fasse. Il pensa brièvement à Kallosta, qui avait, lui sembla-t-il, être l’humain le plus sage qu’il ait connu.


Des pirates, des tavernes et du Rhum.

Leur route les mena à Nassau, qui ouvrit les portes d’une toute nouvelle façon de vivre. Ils se virent tous fascinés par les aventures en navire, et la vie aux ports, où hommes et femmes pouvaient faire fortune, mais aussi perdre le fond de leur poche dans la même journée. Les gens étaient ivres, les gens chantaient et dansaient, les gens étaient fous. C’était bien la première fois que Monomen prit tant plaisir à être entouré d’humains riants et chantants, ivres d’alcool et de tabac, qu’il entreprit lui-même de fumer, lui rappelant les instants où il avait partagé les herbes roulées avec Kallosta derrière la forge dans ce petit village d’Irlande. Ils firent au passage la rencontre d’un lutin nommé Boka, que Winruna et Gemno suivirent sur un navire. Quant à lui, Monomen décida de rester au port, et de se joindre aux humains vivants là. On lui laissa la charge d’Andele : une tâche qu’il prit avec grand sérieux (surtout lorsque Winruna lui laissa une lettre avec toutes les instructions nécessaires pour qu’elle ne s’affaiblisse pas, tout en lui laissant des messages étrangement menaçant s’il venait à faillir à ces obligations.)
Malgré la catatonie de la lunatique, Monomen lui parlait dès qu’il en avait l’occasion, lui montra les tenues que la patronne de la taverne lui avait offert. Ce fut une période fort amusante pour le brownie, qui prit plaisir à se vêtir en femme et à jouer le rôle de serveuse. Régulièrement il eut vent d’un nouvel équipage, mené par quelqu’un dénommé le Loup Blanc, qui fit sourire le kleptomane. Bien sûr, il n’y avait qu’une personne qui pouvait convenir à la description qui en était faite.

Monomen travailla donc comme serveuse, dans une taverne sur le port où la patronne, une femme bien en chair, vint à beaucoup apprécier le petit gars, et l’appela régulièrement « ma petite loutre », chose qui l’amusa tout autant. Il aimait cette femme, pas dans le sens romantique ou sexuel (puisque clairement il ne s’intéressait pas à ces choses-là), mais avait une admiration pour son caractère fort, si ce n’est brutal par rapport aux hommes. Elle avait du vécu, et avait une sacrée langue de vipère. Monomen la considéra un peu comme une humaine de compagnie, sans pour autant la manipuler pour arriver à ses fins. Il avait tout ce dont il avait besoin, et il n’eut aucune difficulté pour se nourrir. Et puis il n’était pas seul ; malgré le fait qu’elle ne dise rien et ne réagisse pas, il aimait parler à Andele, espérant qu’elle l’entende quand il racontait ses âneries. Il lui raconta ses petites aventures de serveuses tout en accomplissant toutes les tâches pour ne pas qu’elle s’affaiblisse.

Quand les années s’écoulèrent et qu’il devint étrange qu’il reste jeune, il prit un nouveau navire et changea de port, recommençant un nouveau cycle dans une taverne, où là il fut moins bien accueilli. Il ne lui fallu que peu de temps avant de manger le patron et prendre sa place. Il n’avait aucun scrupule à prendre en main l’établissement, et trouva même cela drôle de contrôler qui pouvait entrer et sortir. Il cacha son identité totalement sous une couche de maquillage, portant des grandes robes et des froufrous de partout, prenant des allures de matrone. Cela lui permis de se divertir comme il le souhaitait, et accueillir d’autres faës qui passaient dans les parages. On l’appela d’ailleurs Matria durant cette période, où il n’eut aucun mal à s’affirmer en temps que gérante de taverne. C’était presque un âge d’or pour lui ; cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été seul à faire ce qu’il voulait. Bien sûr il prenait soin d’Andele, mais elle ne participait pas vraiment à l’euphorie générale qui enivrait le brownie.
On donna d’ailleurs au faë une réputation de Dame de Fer (chose ironique vu l’apparition de Margareth Thatcher quelques décennies plus tard). Il était froid, et manipulateur, et travaillait avec de nombreux pirates malfamés. Il était aussi la Dame la plus demandée en mariage par ces derniers. Que c’était drôle pour lui !

Mais les temps s’essoufflèrent, et l’âge d’or des pirates vint à sa fin, et les feux follets se virent à nouveau réunis. Il quitta la taverne avec un peu de peine ; mais les années étaient passées, et il avait vu l’appauvrissement des ports, et le nombre réduit de navires. Il quitta les lieux du jour au lendemain, pour repartir, cette fois-ci, en Europe. Les temps changeaient là-bas aussi, et de nouvelles choses se tramaient : la Révolution était en train d’exploser, et il fallait en témoigner à tout prix. C’était aussi agréable de retrouver le reste du groupe, ainsi que leur dernier membre, Boka.


Révolution industrielle.


Ils participèrent à la révolution française, agissant avec les sans-culottes et se battant fièrement, principalement pour l’amusement. Puis les choses se tarirent et ils firent leur route jusqu’en Angleterre. La révolution industrielle avançait de bon pas, minant et ruinant les paysages et la nature. Les lieux que Monomen avait visité dans sa jeunesse n’étaient plus verts, ces endroits avaient perdus de leur charme à ses yeux.
D’autant plus que ce changement était fortement lié à leur propre affaiblissement, et il n’était pas rare d’apprendre la mort de nombreux faës quotidiennement. Monomen alla en Irlande brièvement pour retrouver sa famille, avant d’apprendre qu’il ne restait peut-être que deux ou trois brownie de son sang, des cousins lointains, qui avaient réussi à survivre en restant aux côtés des humains. Il trouva le Nid abandonné, et se vit peiné à la vue. La famille avait eu le temps de grandir un peu, mais voilà ce qu’il en restait. Tous s’étaient affaiblis et étaient morts. Il n’y avait rien à faire. Il retourna voir les feux follets, sa seule famille maintenant, pour trouver Gemno évanoui, effondré. Il n’avait pas supporté le manque d’énergie du Sidh, et mourut. Le brownie ne pu parler ou réagir, tant Winruna l’avait finalement fait pour le reste du groupe. C’était la première fois qu’il le voyait ainsi, et il n’y avait rien d’étonnant dans sa réaction. Gemno avait été avec lui depuis le début, lui et Mareti. Membre du trio originel. Et maintenant son mentor était mort. Il n’avait pas les mots, pas les rythmes, il n’y avait plus rien sur le coup.
La décennie qui suivit n’eu aucun charme pour le brownie, ce n’est que lorsqu’ils repartirent en Amérique qu’il se ressentit légèrement reprendre vie. Participer aux trafics illégaux d’alcool était une source de revenue et d’amusement.

Cela ne dura pas, avec l’arrivée de nouveaux événements en Europe. La montée au pouvoir de divers dictateurs et manipulations politiques éloignèrent plus ou moins Monomen des événements. Il ne voulait prendre part en rien, et se moquait de cette bêtise humaine qui lui fit avoir plus de dédains qu’autre chose. En lieu de cela il repartit aux Etats-Unis et trouva des groupes entiers de consommateurs de drogues en tous genres, qui se battaient contre la guerre assis autour d’un feu de camp. L’idée était tant naïve pour lui, mais il resta avec un groupe quelques temps, étant donné leur volonté d’être plus en équilibre avec la nature. Une fois lassé il mangea le camp entier, fatigué de leurs espoirs pitoyables.
Une fois la guerre finie, il rejoignit les autres feux follets qui virent les effets horribles d’Hiroshima et Nagasaki de leurs propres yeux, avant d’errer en Russie. C’était un endroit froid, dans tous les sens du terme. La musique qui pouvait être entendue était machinales, sans ambition aux yeux du brownie qui avait vu tant de styles défiler qu’il était presque déçu de cette propagande musicale. Ils restèrent durant le début de la guerre froide, mais rapidement ils voulurent partir.


Un nouveau style.



Ce fut une période d’errance pour eux, mais Monomen trouva son bonheur près de sa terre natale : l’Angleterre. Il y partit afin de découvrir un genre plus rock, qui jusque là était assez controversé, avec des radios pirates, et des diffusions principalement interdites. Il vit naître l’apparition de la musique Punk. Cette musique rageuse, violente, à la fois pour l’anarchie et la fin de tous les conflits, était une source d’inspiration grandiose. Le style vestimentaire qui allait avec d’autant plus. Il rasa fièrement les côtés de son crâne et fit teindre sa crête en rouge. Il se vêtit d’une épaisse veste en cuir, des jeans déchirés, de lourdes rangers qu’il décora avec des chaînes. Cette musique était aussi un contre-courant du disco, et Monomen arborait avec fierté le drapeau noir de l’anarchie contre les couleurs et les paillettes de ces gens sur roulettes, avec leurs coiffures disco ridicules. Il participa aussi à de nombreux concerts émergeant, remplaçant à plusieurs occasion le batteur des Sex Pistols pour quelques concerts. Il trouvait amusante cette haine contre la société, la volonté de tout détruire et de laisser aux hommes une liberté totale. C’était une utopie ; lui qui avait vu tant de cultures aller et venir, il savait que ce qu’ils demandaient était pure folie… Mais il aimait cette folie.
Il fut d’ailleurs l’un des premiers punk à chien. Lui qui voyait ces pauvres humains seuls, il voulait qu’ils sachent ce que c’était d’avoir un animal de compagnie (puisqu’ils ne pouvaient pas avoir d’humains.) Ce fut donc l’un des fondateurs du concept, dont il est très fier encore jusqu’à ce jour.

Les années s’écoulèrent et le punk se tarit sans jamais disparaitre entièrement, mais il n’avait pas perdu le goût pour la batterie, avec ses rythmes violents et rapides. Plus tard il s’amusa aussi à jouer avec des groupes de Death Metal, où l’usage de la double pédale de la grosse caisse était commun et fort amusant. Puis il erra un peu de groupe en groupe, où il faisait des reprises de The Offspring ou Green Day, dont il était très fan.

Puis finalement avec la révélation des outres au monde humains, cela remit en question leur visibilité. Finalement ils fondèrent un groupe de folk irlandais, nommé Will-O'the Wisp. Leur réputation ne prit pas trop d’ampleur au départ, avant de quasiment exploser après la révélation des faës au monde. Ils étaient connus et fortement appréciés par un public autant norme qu’outre.
A ce jour ils continuent de jouer de temps en temps, faisant des tournées, puis vivre comme ils l’ont toujours fait, comme ils le veulent. Et qui sait, peut-être qu’Andele va finalement se réveiller, et épicer à nouveau le monde pour le groupe.


Dernière édition par Monomen le Jeu 3 Déc - 0:38, édité 2 fois
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Monomen.  Vide
MessageSujet: Re: Monomen.    Monomen.  Icon_minitimeSam 28 Nov - 15:28

Comment êtes-vous arrivé à la Nouvelle-Orléans ? Après l'Australie, Monomen a suivit le reste des feux follets jusqu'aux Etats-Unis, où après quelques balades ils se sont installés à la Nouvelle-Orléan. Monomen y a donc acheté un petit studio dans lequel il a déjà placé toutes ses trouvailles et richesses. Il dit fièrement qu'il y a fait son Nid, mais quiconque le connaissant saura que cela n'est que temporaire - le besoin d'aventures reprendra le dessus. Mais pour le moment, c'est une ville intrigante, où de très nombreux Outres sont bien installés. Presque une parfaite opportunité de se refaire des humains/outres de compagnie, non?


- Bas les Masques -

Derrière l'écran, vous êtes : Très bneh à l'heure actuelle.
Vous serez souvent là avec nous ? Autant que possible quand motivation et fatigue le permet.
Comment avez-vous connu Voodoo Child ? Bneh.
Avez-vous déjà un double/multi compte ? Bvoui, double compte de Steupho la biquette.
Avez-vous des suggestions, des questions, des compliments ou des tomates à nous jeter à la figure ? bneh. *lance faiblement une baguette de batterie*

Vous attestez avoir lu le règlement, et vous engagez à l'appliquer à-la-lettre ? Mains sur les baguettes. Je le jure.


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Monomen.  Vide
MessageSujet: Re: Monomen.    Monomen.  Icon_minitimeDim 29 Nov - 13:31

Owiiiii Very Happy l'arrivée de la gerbille géante !

Alors après lecture je ne vais pas avoir grand chose de plus à dire que ce qu'on t'avait déjà fait remarquer en privé. Je te résume tout ici histoire que ça soit plus facile pour toi de faire le modifications :

- Il faut que tu rajoutes les détails concernant la trace de Monomen (même si son grand âge et son appartenance aux Feux Follets lui donnent le "droit" de la cacher en permanence sans que ça soit considéré comme une impolitesse, si tu préfères qu'elle ne soit pas visible o/).
Tu trouveras les informations nécessaires ici :
Explication globale : http://www.thevoodoochild.com/t3898-5-la-trace-des-faes
Trace des brownies : http://www.thevoodoochild.com/t3898-5-la-trace-des-faes#b

- La relation avec Boka a bnehment jarté il faudra donc penser à la remettre

- Il manque la réponse à la question "Comment êtes-vous arrivé à la Nouvelle-Orléans ?" à rajouter donc

Au delà de ça tout est bon ! Very Happy
J'ai bien gerbillisé en lisant Razz Winruna est fier de sa boule de poils Very Happy *pat pat*
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http://www.thevoodoochild.com/t3339-ailin-dyce
Monomen
Faës
Monomen

Identification
Emploi: Feu Follet
Age apparent: 23
Dangerosité:
Monomen.  Vote_lcap26/30Monomen.  160125120054759347  (26/30)

Monomen.  Vide
MessageSujet: Re: Monomen.    Monomen.  Icon_minitimeJeu 3 Déc - 0:36

Voilà qui devrait le faire. Je n'attends plus que vous! What a Face
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http://www.thevoodoochild.com/t4019-monomen#67462
Ailin Dyce
Vamps
Ailin Dyce

Identification
Emploi: Maîtresse Vampire, ex-strip-teaseuse aux Plaisirs Coupables
Age apparent: 21 ans
Dangerosité:
Monomen.  Vote_lcap25/30Monomen.  160125120054759347  (25/30)

Monomen.  Vide
MessageSujet: Re: Monomen.    Monomen.  Icon_minitimeJeu 3 Déc - 10:03

C'est tout bon wiiii Very Happy

Je te rappelle vite fait les démarches à effectuer:


  • L'ouverture de ton Carnet Mondain et de ton Inventaire.
  • Dans la section Carnet Mondain tu trouveras un topic de demande de niveau de dangerosité, auquel il te faudra répondre.
  • La génération de ta fiche d'identification dans ton profil (qu'il te faudra aussi remplir avec le lieu d'habitation de ton perso et les divers liens vers ta fiche, carnet mondain et inventaire).
  • Facultatif mais utile si tu souhaites aider le forum ou gagner de l'argent : Voter dans les topsites. Les autres moyens que tu as pour gagner de l'argent sont indiqués dans la section Inventaire.
  • Tu peux suivre l'activité du forum sur les réseaux sociaux (facebook et twitter).
  • Enfin tu peux créer/compléter ton profil Tour de Jeu
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MessageSujet: Re: Monomen.    Monomen.  Icon_minitime

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Monomen.

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